Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort.
Exode:21,12
Ces paroles concernant la peine de mort que l’on rencontre si souvent en parcourant les pages de l’Ancien Testament suscitent une assez grande confusion, incompréhension et un certain trouble dans l’âme des fidèles d’aujourd’hui. En dehors du libertinisme croissant promulgué dans le monde qui nous entoure, – qui malheureusement influence grandement notre façon de voir les choses et notre relation avec Yahuwah –
ces Lois peuvent paraître impitoyables et semblent totalement contredire les Paroles de notre Sauveur.
Cependant, cette tension et cette frustration sont comme un cri d’alarme divin qui résonne dans les oreilles de tous ceux qui cherchent réellement à connaître Yahuwah et qui évoluent sur le sentier de la soumission. Certains pourraient appeler la chose : « bonne conscience », mais pour ma part, je me limiterais à l’expression de Saint Esprit.
Lorsque nous lisons dans Jean 8:1-11 l’histoire de la femme adultère,
les paroles de Yahushua ne se substituent pas et n’annulent pas la Loi
selon laquelle cette femme mériterait la peine de mort par lapidation. La seule chose que notre Seigneur déclare ici est: Que celui qui n’a jamais commis le péché jette la première pierre.
C’est par cette Parole que Yahushua déclare l’autorité suprême et unique du Messie Souverain, le pouvoir absolu du Messie. Par cette Parole,
Yahushua HaMasshiah a décrété et a fait entrer en vigueur la juridiction et le pouvoir unique et absolu du Grand Prêtre
Seul autorisé dorénavant à rendre des jugements. En déclarant cela, Yahushua reprit cette légitimité d’entre les mains des hommes.
Avant l’ère messianique et selon les Lois promulguées par Yahuwah, ce fut Yahuwah Lui-même qui chargea les sages de la communauté de juger et de faire valoir la vérité entre les hommes. Cependant, et déjà à cette époque-là, il ne s’agissait en aucun cas d’un jugement arbitraire selon la pensée et les désirs des juges, mais bien d’un ministère accompli en toute connaissance des Lois de Yahuwah, dans une impartialité parfaite. Le titre de juge était octroyé par Yahuwah et supposait la mise en arrière- plan des convictions, des avis personnels et humains des juges pour pouvoir, le cas échéant appliquer et exécuter la peine encourue selon la Volonté de Yahuwah.
Tout comme aux temps des deux premiers Sanctuaires, l’ordre législatif n’a pas changé sous le troisième. Seulement,
Troisième Temple, le Corps du Messie fonctionne en tant que sanctuaire spirituel,
dans lequel le seul Souverain Sacrificateur, le seul Cohen, est Yahushua HaMashiach lui-même, il est désormais le seul à avoir le droit de juger et de condamner quiconque selon les Commandements de Yahuwah.
Ici dans cette histoire, même Yahushua déclare dans ce verset que Lui-même ne la condamne pas, puisqu’en tant que Yahushua (Sauveur), il n’est pas encore rentré dans la phase de son ministère où, ayant reçu tous pouvoirs du Père sur le ciel et la terre, comme Roi Oint, il reviendra pour juger en tant que Juge Suprême… Même Yahushua ne la condamne pas, du moins pas encore, puisque le temps de la clémence ne s’est pas encore écoulé. Mais le Jour où il reviendra, ce sera pour Juger le monde selon les Lois que Yahuwah divulgua dans la Torah…
Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre
Par cette déclaration, Yahushua a renvoyé la foule en colère et a ainsi sauvé la vie physique de la femme adultère. Mais que s’est-il réellement passé ici ? N’y avait-il vraiment personne sur les lieux qui n’ait jamais péché ? Aucune des personnes qui se tenaient là n’était vraiment innocente, car aucun homme n’est sans péché. Mais Yahushua était présent lui aussi et nous savons qu’il était sans péché. Avec cette déclaration, il se référait à lui-même, au Fils qui obéit parfaitement au Père. Par cete déclaration, il s’est obligé soi-même à observer et à exécuter la sentence qu’implique ce commandement.
C’est Yahushua qui a jeté la première pierre à la femme adultère
Comme nous venons de le mentionner, non pas dans un sens physique, mais en esprit, à la suite de la rencontre avec le Sauveur, le cœur de la femme s’enflamma jusqu’au repentir, ce qui permit au Messie Yahushua de la lapider, c’est-à-dire de tuer l’ancienne créature en elle.
Cette femme a encore dû attendre l’accomplissement de la crucifixion de Yahushua pour que le sacrifice de substitution puisse vraiment prendre effet par Son Sang. Chronologiquement, la crucifiction s’est produite par la suite lorsque Yahushua notre Sauveur est mort pour nos péchés à notre place, emmenant notre vieil homme avec Lui afin que nous puissions renaître en tant que Nouvelles Créations en Lui.
Mais ce qui s’est réellement passé ici, c’est l’exécution véritable et parfaite de la peine de mort telle qu’elle est donnée dans la Torah de Moïse. Mais cette fois de manière définitive, exécuté dans le niveau spirituel, donc le plus parfait et par le Grand-Prêtre Yahushua lui-même.
Que penser et faire de cette loi de la peine de mort?
Le péché existe bel et bien et agit sur nous.
Seule la Loi est capable de dévoiler et de juger le péché par l’action du Saint Esprit.
Recevoir la Grâce n’est également possible qu’après que le jugement ait été prononcé.
Oui, celui qui est dans le péché est fils/fille de la mort. Nous devons savoir par la Loi que l’esprit vivant dans telle ou telle personne est porteur de la mort. Par la même occasion, cette spiritualité est la preuve de son état de mort, bien plus encore, cette spiritualité a le droit de vie et de mort sur cette personne puisqu’elle la tient captive. Nous devons savoir que si nous sommes pécheurs, la Loi est non-seulement valable pour nous, mais que sans le jugement et sans notre exécution, nous ne pourrions jamais recevoir la Grâce.
Si je ne meurs pas en tant que vieil homme, je ne pourrais jamais ressusciter en créature nouvelle
que seul le Messie est capable de ramener à la vie en moi. Ceci n’implique naturellement pas ma mort physique et corporelle, mais les anciennes spiritualités doivent réellement mourir pour que je puisse naître de nouveau en tant que nouvelle créature, membre du Corps du Messie. (Cependant, la persévérance et la stagnation consciente dans les péchés peuvent entrainer tôt ou tard la mort physique également).
Nous devons savoir selon quelle loi spécifique nous mériterions la mort ou quelque autre punition, pour qu’en connaissance de cause, nous soyons capables de nous prosterner devant le Grand Prêtre et implorer Son Pardon.
Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Jean 12: 24
C’est ce que Yahushua a fait. Il a souffert la mort physique pour nous. Il était la semence qui est ressuscitée d’entre les morts comme prémices. Et quiconque croit en Lui et est baptisé en son nom devient une nouvelle création avec lui, et les anciens sont morts.
Comment proclamer la Loi et le Jugement sans juger et condamner l’autre ?
Je dois savoir avec qui je peux être en communauté spirituelle selon la sensibilité et la vision reçue de Yahuwah. La personne porteuse de l’esprit de la mort ou de n’importe quel autre péché est susceptible de me contaminer aussi si je me montre tolérant vis-à-vis d’elle et si je jette le voile sur le problème de manière humaniste en disant que ce n’est pas mon affaire, que je n’ai rien à voir là dedans, que ”ce n’est pas grave mon cher frère”.
Je peux et dois reconnaître le péché par la connaissance des Lois de Yahuwah,
que le Saint-Esprit a gravé dans mon cœur de chair par l’accomplissement de la prophétie à Shavouot/Pentecôte, afin de pouvoir me protéger et protéger ceux qui m’ont été confiés contre ces spiritualités malsaines et meurtrières. Néanmoins, le ministère vers les autres et l’amour de mon prochain, me défendent de juger, de condamner et damner qui que ce soit, mais j’ai l’obligation pour ma part, de proclamer la Loi en la complétant toujours par la possibilité d’obtenir la Grâce.
Ma porte doit toujours garder une certaine ouverture pour le ministère, cependant je dois faire attention jusqu’à quel point je laisse rentrer la personne souillée dans mon espace vital et spirituel. Je me dois de lui laver les pieds avant de passer le seuil de la porte et de le laisser entrer dans ma tente, dans ma communauté fraternelle, mais je dois bien me garder de vouloir lui laver la tête et le corps également, car seul le Grand Prêtre est capable et a le droit d’accomplir ce ministère… (Jean 13:4-10)
Le pharisaïsme chrétien connaît la Loi (en partie) avec laquelle il attaque et juge les autres à la place de Yahuwah et du Messie. A l’autre extrémité nous retrouvons les adorateurs du « doux Jésus » qui pardonne tout et qui piétine la loi du Père qui pour leur part sont incapables d’exhorter les gens à la véritable repentence et donc à la véritable naissance de nouveaux.
La Loi doit être connue dans son ensemble
pour avoir une vision pure sur le monde extérieur et sur son prochain. Cette seule vision basée sur la Parole de Yahuwah est capable de me faire voir où ministère doit-il être accompli, quelle Parole, quelle Loi doit être prononcée, dans quelle situation et aux oreilles de qui, en vue de toucher et de sauver la personne concernée. Mais toujours, la proclamation de la Loi et du jugement doit être suivie et complétée par la possibilité du repentir et de la Grâce du Messie comme bouée de sauvetage.
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