Coup sur la joue gauche, tendre la joue gauche
Tu ne jetteras aucun regard de pitié: œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied.
Deutéronome 19:21
Voici l’accusation favorite et infâme qui est utilisée contre les Juifs et contre le soit-disant « Dieu cruel » de l’Ancien Testament par beaucoup de gens parmi lesquels nombre de chrétiens.
Il est vrai que Yahushua lui-même nous donne une interprétation apparemment très différente dans le Sermon sur la montagne, mais qui reste malgré tout identique à l’original :
Vous avez appris qu’il a été dit: œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre.
Matthieu 5:38-39
Comme nous l’avons décrit à plusieurs reprises, Yeshua a repris du peuple le droit de juger et d’exécuter le jugement. Il a ainsi introduit l’ère de la grâce, qui se poursuit jusqu’à ce jour. Désormais, on ne doit plus réagir comme autrefois, mais en tant que disciple de Yeshua nous devons prêcher la Grâce même à notre ennemi, puisque celle-ci vaut pour tout le monde. Nous devons aimer même notre ennemi et ne devons recourir qu’à l’unique protection du Messie et non vouloir nous défendre nous-mêmes.
C’est lorsque nous remettons le droit du jugement et de la vengeance entre les mains du Messie que cette loi entre de nouveau en vigueur, selon son interprétation originale. Lorsque le délai de grâce de quelqu’un expire, ou lorsque quelqu’un met les siens en danger, Yahushua souvent les libère en frappant l’ennemi, comme il l’a fait à de maintes reprises dans le cas de David, comme décrit dans les Psaumes.
Tout cela se réalisera de manière définitive, lorsqu’Il reviendra juger les vivants et les morts.
Oui, il exigera une compensation de la part des coupables pour chaque œil, chaque âme, chaque jambe et chaque autre chose qui aura été endommagé, et il dédommagera les victimes au centuple.
C’est également pour l’accomplissement et l’exécution définitive de ce Commandement que crient les martyrs de Yeshua vêtus de tuniques couvertes de sang dans le livre de l’Apocalypse. (Apocalypse 6)
Voici donc une fois de plus un commandement toujours aussi valable aujourd’hui qu’autrefois. Mais ici encore, le jugement est entre les mains du Messie et nous, de notre côté avons le droit de demander son application.
D’ici-là, notre devoir est de souffrir la persécution pour Son Nom, sans aucune résistance ni autre protection humaine. Si l’on nous gifle pour son Nom, montrons-leur que nous sommes prêts à aller jusqu’à la mort pour Lui. Alors, ils peuvent continuer à nous battre, nous injurier, nous calomnier, car quelqu’un de beaucoup plus puissant que nous tirera vengeance d’eux pour les souffrances qu’ils nous auront fait subir.
Nous n’avons pas à nous défendre, car en nous maltraitant c’est le Messie qu’ils maltraitent.
Si tu ripostes ou les maudis en retour, c’est le nom du Messie que tu piétines devant leurs yeux. En un mot, même si tu ne l’a pas explicitement renié ni Lui ni l’alliance que tu as conclue avec Lui, tu lui auras de toutes façons repris le droit de te défendre directement. Tu te mets ainsi sous la malédiction de l’homme, ayant placé ta confiance en toi-même en ayant voulu jouer ton propre avocat.
Si nous sommes attaqués pour Yahushua HaMashiah, c’est Yahushua qui doit être vu en nous. Ceci se réalise lorsque nous souffrons ce que Lui même a souffert devant les scribes, les pharisiens, Pilate et ensuite sur la croix, comme un agneau conduit à l’abattoir.
Nos ennemis quant à eux auront le choix : laisser le Messie exécuter le jugement qu’implique ce commandement durant le temps de la grâce afin qu’eux aussi reçoivent le pardon et la Vie Éternelle par l’exécution en eux de leur ancien homme ? Ou bien persisteront-ils dans la rébellion jusqu’à ce que le Messie revienne et que le jugement les rattrape également au niveau physique provoquant ainsi la seconde mort, celle qui sera définitive ?
Œil pour œil entre frères ?
Il serait aussi intéressant de parler de la manière dont cette loi doit ou plutôt devrait fonctionner au sein de l’Église, si celle-ci existait et fonctionnait comme cela a été voulu à l’origine selon le modèle des Actes des Apôtres ? Comment Yahushua applique-t-il ce commandement parmi les siens, parmi les membres du Corps du Messie ?
Car tant que nous sommes dans notre corps physique, il peut arriver à tout moment que nous péchions entre nous en tant que frères, ou même vers l’extérieur, envers le monde, que nous causions des ennuis, que nous commettions des erreurs, que nous offensions notre prochain, etc. Dans de tels cas, cette loi, comme toutes les mitsva de la Torah, qui parlent de compensation, est aussi valable au sens spirituel, psychique et physique, et elle oblige les auteurs à prendre certaines mesures concrètes.
Nous pouvons aujourd’hui plus que jamais, toujours causer des préjudices matériels naturellement. La législation laïque a également un code pénal plus ou moins juste, qui se base principalement sur la Bible, et qui régit les litiges entre citoyens quant à la manière dont il convient d’indemniser les victimes. Et lorsque l’agresseur est tenu responsable, comme dans la Torah, ils prennent généralement en compte dans quelle mesure le délit à-t-il été commis de manière intentionnelle ou non, dans quelle mesure le coupable était-il conscient du danger encouru par l’autre ? Était-il au courant que son taureau était dangereux et l’a-t-il quand-même laissé en liberté causant ainsi des injures dans d’autres bêtes, voir des hommes (ce qui dans notre contexte actuel pourrait signifier l’état de notre véhicule par exemple) ou pourquoi sa maison n’avait pas de balustrade autour de la toiture qui est également une loi dans la Torah (et qui pour nous aujourd’hui pourrait entre autres choses signifier le niveau de détérioration de nos propriété) qui peuvent tomber sur la tête des passants par exemple, car n’ayant pas pris les précautions nécessaires, etc.
Un crime commis par ignorance est considéré comme une circonstance atténuante, et un crime commis sciemment ou par négligence est considéré comme des circonstances aggravantes. La personne inculpée a-t-elle le droit d’aller dans une ville de refuge ou pas, car ayant ou non certaines excuses, s’étant lui-même retrouvé dans une situation indépendante de sa volonté qui l’a poussé malgré lui à commettre une infraction, etc… Cette jurisprudence fonctionne souvent beaucoup mieux dans les milieux athées et non-chrétiens, dans le monde en un mot que parmi ceux qui devraient enseigner le fonctionnement des Commandements aux temps de la Grâce, mais qui le plus souvent ne font que la nier donc la piétiner. Je parle naturellement de l’immense majorité des enseignements chrétiens.
Mais entre frères et sœurs, le mal se fait surtout au niveau psychique et spirituel. Lorsque nous nous maudissons les uns les autres, que nous n’acceptons pas l’onction parfois évidente que l’autre a reçu de la part de Yahushua. Des enseignants remplis de Ruach HaKodesh sont souvent calomniés et rejetés par des gens, car n’ayant pas suivi de cours de théologie définie par une quelconque entreprise religieuse humaine du nom d’église ou d’assemblée d’une certaine dénomination dont ces derniers font partie, ou simplement parce que ce n’est pas leur pasteur ou plutôt le gérant de la boîte en question qui leur a apposé sa propre onction, contrefaçon humaine de l’originale; celle qui vient du Messie.
Nous pouvons également faire du mal en qualifiant de faux ou d’hérétiques les paroles ou les enseignements difficiles à interpréter de quelqu’un, – comme l’apôtre Paul – parce que nous n’avons peut-être pas encore nous-mêmes la vision et la maturité appropriées pour les comprendre. Dans ce cas, c’est la vision de la personne critiquée qui se retrouve sous attaque – essentiellement au niveau des yeux – l’attaquant lui-même n’ayant pas une vision suffisamment nette pour nous accepter. De plus, à travers ce genre de malédiction, ce sont toutes les bénédiction qui pourraient découler du ministère de la personne attaquée qu’ils rejettent ! Celles-là mêmes qui pourraient justement avoir pour conséquence de leur ouvrir leurs yeux défaillants. C’est ainsi qu’ils se nuisent à eux-mêmes, ainsi qu’à leur vision déjà limitée, augmentant ainsi leur cécité spirituelle. Bref, la malédiction retombe sur la personne dont elle émane.
C’est pour cette raison d’ailleurs que beaucoup d’entre nous prions en ce sens, afin d’être protégés. Et le retour de la malédiction sur celui qui la formule, n’arrive pas afin que nous nous réjouissions du péril de nos ennemis, mais bien parce que sans subir cette douleur, les mécréants ne pourraient même pas se rendre compte de leur état de péché et seraient donc incapables de se repentir et d’être purifiés.
Dans le Messie Yahushua, ce genre de protection est pratiquement automatique. Ceux qui marchent dans l’obéissance reçoivent la même protection que celle que reçut le roi David face à ses ennemis. Cette protection quant-à-elle fonctionne en Yahushua sur la base exclusive des promesses de la Torah, c’est-à-dire des commandements.
Dans ces cas (et dans la continuité de mon enseignement vidéo de la semaine dernière : Nomination et obéissance aux juges), c’est toujours Ruach HaKodesh qui parle de l’intérieur et, comme l’appellent les non-croyants, c’est notre « conscience » qui ne nous laisse pas de repos jusqu’à ce que nous nous excusions auprès de quelqu’un, jusqu’à ce que nous allions faire réparation en par exemple, rachetant l’objet dont il a été privé à cause de notre attitude irresponsable. En y ajoutant le cas échéant, un petit bonus d’on va dire à peu près un cinquième de la valeur en guise de compensations pour les préjudices subis, comme plusieurs mitsvot de la Torah nous le commandent en une sorte d’intérêt expiatoire. On va peut-être vous lui acheter un bon chocolat belge, un bouquet de fleur (s’il s’agit d’une dame naturellement), voir même en apportant un objet de remplacement d’une meilleure qualité que l’ancien, pour qu’il fonctionne encore mieux que l’original, etc… Tout le monde doit ainsi reconnaitre et comprendre ce qu’il doit faire selon la situation et le cas donné en se laisser guider de l’intérieur par l’Esprit du Messie.
Mais fondamentalement, ton repentir est la douleur psychique et spirituelle que tu ressens intérieurement lorsque tu a fait du tort à quelqu’un.
As-tu accusé quelqu’un de mentir ou d’être un faux enseignant, alors que cela n’était pas vrai ? Tu l’as simplement attaqué au niveau des yeux et de sa vision. Car l’accusation est une malédiction et peut entraver la vision, le ministère, voire même les mouvements de la personne attaquée. Des yeux pour voir, des mains pour agir, des pieds pour accomplir le ministère, ce sont ces choses qui sont attaquées dans ce cas. Mais au final, c’est l’accusateur qui sera atteint, c’est sa vision qui en sera altérée, son ministère et sa vie spirituelle qui tomberont principalement malades. C’est à celui qui maudit faussement de subir les conséquences néfastes de ses propres injures. Car si la personne attaquée est fidèle à Elohim et innocente, toutes tes malédictions retomberont sur ta tête et ce sera ta vision, ton ministère et ta vie spirituelle qui commenceront à décliner et à soudainement rencontrer de sérieux obstacles.
Que devons-nous faire lorsque nous reconnaissons avoir péché de la sorte ? Comme dans tous les autres cas de transgression ou de péché : Il faut avouer nos fautes et réparer auprès des gens ayant subi préjudice. Nous devons déclarer, aux yeux et aux oreilles de tous, que ce que nous avons dit concernant l’autre personne était non seulement faux, mais que c’est justement tout le contraire qui est vrai. On réhabilite l’autorité et l’image de la personne dans la mesure où nous l’avons compromise (en y rajouttant éventuellement + 1/5 en guise de réparation, qui peut consister en ce que nous admettions que les accusations que nous avons proférées à son encontre s’appliquent en réalité beaucoup plus à nous-même).
Cela est particulièrement valable lorsque nous commettons un péché envers nos prochains du monde. Notre responsabilité vis à vis des externes est encore plus grande que dans le cas de nos frères. Lorsque nous offensons un non-croyant, la réparation est d’autant plus urgente et nécessaire, que nous détruisons aux yeux de ce dernier l’image même de Celui que nous serions sensés représenter. Il est donc plus impératif que jamais d’avouer, de réparer et de demander pardon pour nos erreurs, transgressions et péchés à leur égard de peur de détériorer encore davantage l’image déjà extrêmement faussée qu’ils ont reçu du Messie par la chrétienté traditionnelle.
Et en tel cas, même si cela peut paraître très honteux, si le repentir surgit en nous, allons ouvertement leur avouer nos fautes avec d’autant plus de zèle, car Yahuwah peut tourner même ce genre de situation délicate à son propre avantage.
Ainsi le non-croyant se retrouvera-t-il enfin face à un chrétien qui donnera le témoignage de ce qu’est le repentir et l’humiliation en cas de reconnaissance du péché. Car les incrédules ont beaucoup plus de chances de tomber sur des « chrétiens » arrogants et hautains qui se permettent des comportements peu christique face à eux et qui n’éprouvent généralement aucun remords étant donné qu’ils se considèrent naturellement au-dessus, c’est à dire exempté de la Loi, mais pour ma part je dirais plutôt hors-la-loi.
Pour la première fois l’impie rencontrera-t-il un véritable chrétien, quelqu’un reflétant l’Esprit du Messie qui ne se positionne pas au-dessus des autres, mais bien le contraire, accomplissant ainsi la Loi qui s’est faite Chair en Yeshua. Alors peut-être se sentira-t-il lui aussi plus de forces, afin de céder et de se remettre en humilité à ce pouvoir réconciliateur manifeste capable d’opérer de tels changements qu’il aura vu s’accomplir en toi si tu te comportes en tant que véritable disciple. En ces moments de soumission, nous témoignons à leurs yeux du fait que nous ne sommes nous-mêmes que des humains comme eux et ainsi se sentiront ils eux même plus proches de l’Evangile et ainsi plus en clin à l’accepter. Ils pourront ainsi voir que nous pouvons aussi commettre des erreurs, mais le pouvoir qui vit en nous est plus fort que tout et pourront-ils ainsi reconnaitre que c’est bien ce pouvoir bien précis qu’ils ont toujours rechercher eux-mêmes sans jamais le trouver car n’ayant toujours côtoyer que l’esprit de la religiosité chrétienne tout au plus. Alors peut-être ressentira-t-il le besoin de faire le même pas, et ce sera toi qui l’accompagneras même jusqu’à la naissance à nouveau, et vous continuerez votre chemin main dans la main comme des frères.
Mais la même loi s’est également accomplie dans le cœur du bon Samaritain, lorsque – bien qu’il n’ait pas été l’auteur du crime – il s’est quand-même décidé à prendre en charge la personne blessée à la place du coupable. Il lui a assurer des bandages pour les coups, de l’huile pour les blessures, un lit pour les fractures, et de l’argent pour la convalescence. Bref : œil pour œil, bras pour bras, dent pour dent, etc. C’est précisément cela que le Samaritain a offert au Juif battu. Ici, ce n’est pas l’agresseur qui s’est repenti, mais c’est une personne innocente qui a éprouvé de la compassion à la vision de la souffrance de l’autre, en tant que membre de la communauté humaine. Il a pris en charge la réparation matérielle à la place du vrai coupable. Il simplement ressenti la douleur de la victime, et entre autres choses, c’est cette loi précise qui s’est activée dans son cœur et qui a fait qu’il a été capable de se sacrifier à la place de quelqu’un d’autre pour aider son prochain. Cet homme a vécu l’accomplissement de cette loi à un degré encore bien plus élevé, poussé instinctivement par l’Esprit du Messie qui vivait d’une certaine façons en lui même sans encore forcément être né de nouveau. Car en effet, le bon Samaritain a agi non sous la contrainte, mais instinctivement, du fond du cœur et probablement avec zèle et un sentiment de bonheur de pouvoir venir en aide au démuni.
Les dernières paroles que je viens de citer de Yeshua tirées de l’Évangile de Matthieu indiquent clairement que nous avons une grande responsabilité. Car la loi n’a non seulement jamais été mise hors service, mais dans le Messie elle est encore plus valable que jamais, et cela nous oblige, nous ses disciples, à agir, à nous organiser et à prendre des mesures concrètes.
La première personne physique sur laquelle Yeshua en personne appliqua ce commandement dès les premières heures après avoir ouvert l’ère de la Grâce, ne fut autre que l’apôtre Pierre en personne. Juste après sa résurrection, Yeshua demanda trois fois à Pierre s’il l’aimait et qu’il fasse paître son troupeau. Ce passage de la fin de l’Evangile de Jean peut nous paraître étrange pratiquement ennuyeux, car pourquoi poser tant de fois la même question, surtout de la part du Maître de toutes choses, lui qui sonde les cœurs et qui sait tout sur tout le monde ?
Et bien il s’agit tout simplement du moment de réparation par lequel Pierre dû passer en raison de sa lâcheté et pour avoir renier à trois reprises appartenir au Messie. Il l’a renié trois fois avant le chant du coq, à présent il lui est demandé de faire profession de sa foi et de sa fidélité envers Yahushua de même trois fois de suite. Non pour le ridiculiser devant les autres, mais pour lui faire payer sa faute jusqu’au dernier denier, afin qu’il ressente lui aussi l’humiliation et la douleur qui s’en suit pour apprendre la leçon une bonne fois pour toute et ne plus jamais la commettre à l’avenir.
L’application – entre-autres – mais particulièrement de cette loi bien précise à un effet de maturation des esprits extrêmement puissant et qui rappelle le fameux proverbe de Salomon au chapitre 23 versets 13-14:
N’épargne pas la correction à l’enfant; Si tu le frappes de la verge, il ne mourra point. En le frappant de la verge, Tu délivres son âme du séjour des morts.
Si c’est toi la victime ?
Que se passe-t-il si c’est toi qui souffre de la perte d’un œil, d’un membre, d’un don spirituel ou d’une quelconque chose qui t’appartienne ? Qu’arrive-t-il si c’est toi qui est maudit par quelqu’un d’autre ? Quelle attitude adopter, quels mesures doit-on prendre ?
Ce n’est en aucun à nous de nous rendre justice à nous-mêmes. Ne luttons pas pour défendre notre propre vérité.
Nous n’avons d’ailleurs plus aucune vérité qui nous soit propre à partir du moment où nous avons remis nos vies entre les mains de Yahushua.
Nous pouvons faire une chose, c’est prier, afin que nous soyons dédommagés. Si nous avons subi un préjudice financier, qu’Elohim lui-même nous le restitue dans son intégralité, voir même d’avantage. Prions aussi afin que Yahuwah fasse rejaillir le sentiment de honte et de repentance dans le cœur de ceux qui ont péché contre nous. Autrement dit, laissons leur propre malédiction retomber sur eux. Car après tout, s’ils ne ressente pas le mal dans le profond de leur âme, ils n’arriveraient jamais jusqu’au repentir. Si nous plaidons continuellement pour le pardon donc l’aquitement de nos ennemis, nous prions mal et contre nos ennemis. Après tout, dissimuler le péché, balayer les choses sous le tapis, leur éviter de ressentir le mal qu’ils nous ont fait car nous soi-disant un « bon Dieu » qui pardonne tout, les conduit bonnement à la mort. Nos prières humanistes doivent être remplacées par des prières de type œil pour œil, dent pour dent ! Le mal et la souffrance sont nécessaire pour que le pécheur se repente.
Peut-être que beaucoup de cavaliers égyptiens ont-il finalement été brisés dans leur âme et cœur et ont supplié Elohim de leur pardonner à l’instant précis lorsque les eaux de la mer Rouge se sont refermées sur eux ? Peut-être beaucoup parmi eux ont-ils reçu la miséricorde à ce moment-là, car ils ont poursuivi le peuple juif par ignorance, sur ordre de pharaon ? S’ils n’avaient pas obéi à l’ordre, ce sont eux qui auraient été exécutés. C’étaient de pauvres gens qui vivaient dans l’esclavage et l’obscurité. Selon la tradition juive, le peuple ne pouvait pas se réjouir à la vision de la mort de ses ennemis. Ils éprouvaient de la joie suite à leur délivrance spectaculaire, mais devaient certainement éprouver de la tristesse à la vision des cadavres flottants de leurs prochain.
Car la question de la compensation est également incluse dans le message « ne vous inquiétez pas du lendemain », que l’on peut lire à la fin du chapitre 6 de l’Evangile selon Matthieu. Ne vous inquiétez pas en quoi Elohim vous compensera, car votre Père céleste sait bien que vous avez besoin de toutes ces choses également.
As-tu souffert un préjudice physique ? Prie pour ta guérison ! Tes dents ont-elles été cassées ? Prie ! Et non pas principalement pour que l’agresseur vienne s’excuser et payer pour tes soins dentaires, mais avant toute chose pour qu’Elohim au nom de Yahushua te les fasse carrément repousser ! Et alors que vienne le pécheur pour demander pardon et qu’il voie le miracle qui s’est accompli, afin qu’il croie lui-aussi et se repente à son tour.
J’ai écrit dans un autre de mes articles (Parachat TOLEDOT, où, grâce à la machination de Jacob et Rébecca, Jacob reçoit finalement de son père la bénédiction qui lui était due à l’origine), cela peut y avoir des conséquences très graves si nous agissons humainement et n’attendons pas que Yahuwah agisse lui-même et directement dans notre intérêt.
Dans le Messie, cette loi comme toutes les autres, est valables et nous devons prier pour son accomplissement de la part de Celui qui seul est digne d’exécuter le jugement découlant de la loi. De nos jours et tant que perdure la période de grâce, le jugement doit être exécuté principalement sur le plan spirituel par le jugement de l’ancien homme de tout un chacun. Mais très bientôt, lors du retour du Messie, Yahushua exécutera non-seulement le péché, mais également tout ceux qui d’ici là auront refusé de s’en libérer par le Sang de l’Agneau.
Bref, ne combats pas, n’essaye pas de te faire justice à toi-même, mais sois plutôt heureux tant que les flèches volent dans ta direction, car il est aussi écrit :
Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu’on vous chassera, vous outragera, et qu’on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme! Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel; car c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes. Luc 6:22-23
Voir aussi:
TOLEDOT
Accusation sans preuves,
La peine de mort (le commencement de la vie)
Nomination et obéissance aux juges
VERSION VIDÉO