Rivka la Femme bénie

Sans Rébecca l’héritage d’Abraham ne serait jamais parvenu jusqu’à Jacob et ainsi aux 12 patriarches. Isaac s’est “mis en quarantaine” pour un temps ainsi c’est sa femme qui a dû prendre les rennes des affaires familiales. Elle n’a pas agi en Jézabel étant donné qu’elle ne l’a pas fait de sa volonté, mais bien parce qu’elle y a été obligée. L’homme au côté duquel elle vivait et qu’elle se devait de soutenir dans ses moments de faiblesses a perdu la vue et a momentanément suspendu la fonction qu’il avait reçue de Yahuwah. Isaac est devenu presque aveugle. Il est très rare qu’une telle chose arrive à un homme de Yahuwah. La perte de la vue est dans la plupart des cas cause du péché, généralement l’idolâtrie. En effet, Isaac n’aimait pas le même fils que Yahuwah aimait. Il admirait Ésaü pour sa ”virilité”. Ésaü par contre était haï de Yahuwah comme nous le lisons dans la haftara de la semaine Malachie 1:2. Il regardait son plus grand fils avec l’œil du monde et c’est cela qui engendra sa cécité. C’est ici que la bénédiction que Rébecca représente arrive à son point culminant. Elle va jusqu’à commettre un péché jugé très grave s’il est regardé du même point de vue mondain duquel son mari considérait son fils Ésaü. Elle a trahi son mari. Ce mari qui pour un certain temps n’était pas à la place qui lui avait été assignée par Yahuwah. Ce n’est cependant pas tout à fait son mari qu’elle a trahi, elle a plutôt trompé cette chose en Isaac qui provoqua sa cécité. En réalité, ce fut justement en commettant ce “délit” qu’elle a fait preuve de la plus grande des fidélités envers son mari. Rébecca n’a pas perdu la vue. En esprit, elle était tout à fait lucide et par la grâce de Yahuwah, il lui a été accordé de mener à bien le projet de Yahuwah qui avait momentanément été rejeté par Isaac. Elle a agi en toute bonne foi et toute légitimité. Ce furent bien plus Rébecca et Jacob qui avaient été trompés par l’esprit étranger ayant provoqué la déviance d’appréciation d’Isaac.

Jacob le tricheur

De même que dans le cas de Rébecca, Jacob n’a jamais été un escroc. Son nom, contrairement à tout idée reçue et autres mauvaises traductions, ne veut pas dire tricheur, usurpateur ou escroc, mais bien “teneur ou agrippeur de talon” (certaines sources nous rapportent qu’il veut dire “que Yahuwah favorise”, ou bien rusé). La déclaration suivante : “Est-ce parce qu’on l’a appelé du nom de Jacob qu’il m’a supplanté deux fois?” est prononcée par le même esprit usurpateur habitant Ésaü que celui qui entraîna Eve dans le péché autrefois. Une affirmation à beau figurer dans la Bible, elle n’en est pas sainte pour autant. N’oublions pas que les paroles de l’ennemis nous y sont rapportées de la même façon que nous le sont la Parole du Très Haut.

Jacob vit le jour en tenant la cheville de son frère de la main. Par cet acte, il a certainement voulu signaler quelque chose: « on reparlera de ça plus tard. »


Les deux enfants se heurtaient en son sein. Pourquoi pouvaient-il bien se chamailler déjà à un âge si précoce? Qui combattait l’autre et pour quelle raison?

Chez Yahuwah, il existe un ordre bien établi, un ordre duquel Il peut s’écarter le cas échéant selon sa Volonté. Le droit d’aînesse est l’un des pilier de l’esprit juif. Dans certains cas cependant, il arrive que Yahuwah veuille témoigner de sa puissance justement en léguant son héritage aux petits, aux faibles, à ceux qui ne sont même pas pris en compte par les membres de leurs familles. Tel fut le cas du roi David et de nombreux autres. Nous ne pouvons savoir si tel était le cas ici. Cependant il est bien probable que ce soit contre cette Volonté originelle qu’Ésaü s’est rebellé déjà dans le sein de sa mère. Il profita de sa corpulence afin de supplanter la sortie de son frère. C’est à ce moment là que Jacob a signalé le subterfuge au monde extérieur : “on en reparlera!”. C’est cette discussion qui s’accomplit au moment de la vente du droit d’aînesse pour un plat de lentilles. Ésaü essaya d’usurper ce droit en utilisant la force physique, a présent, c’est en profitant de ce même penchant charnel que

Jacob récupéra ce qui lui revenait de droit en ayant recours à la ruse ou plutôt à la sagesse.

Toutefois, cela n’est pas aussi simple. Comment pouvait-on croire la parole d’un homme tel qu’Ésaü. Il n’avait naturellement aucunement l’intention de tenir sa promesse comme nous le verrons plus tard. Pour cette raison, Rébecca a dû venir en renfort. Car Ésaü à beau se débattre, seul leur père est autorisé à cède le droit d’aînesse ainsi que la bénédiction qui va avec.

savait et permit à Ésaü de naître le premier. En effet, Il déclare à Rébecca lorsque celle-ci fut Yahuwah atterrée par le comportement de ses fils pas encore nés : “Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l’autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit.” Gen 25,23. Peut-être l’inclinaison d’Isaac à la chair était-elle déjà présente en lui et c’est cela qui décida Yahuwah à laisser naître l’autre fils afin de mettre la famille à l’épreuve. Une situation similaire était déjà arrivée dans le cas d’Isaac justement, lorsque conséquence des “bonnes idées” et du manque de foi et de patience de ses parents, un frère aîné lui était né qui n’avait lui non plus rien d’un allié dans le Projet divin. Ismaël fut pour Isaac ce qu’Ésaü est à présent pour Jacob.

Même les Juifs sont contre Jacob

Dans les enseignements juifs, vous entendez parfois que notre ancêtre Jacob est appelé un trompeur. Le pouvoir déchaîné du premier antisémite du monde, Ezsaú, trompe souvent même les descendants de Jacob. Une grosse erreur en effet.

Jákob peut être qualifié d’entêté ou de colérique, mais l’adjectif trompeur est à nouveau un dérapage et une fausse accusation.

Il serait donc temps de réhabiliter non seulement Rébecca, mais encore plus la personne de Jacob. Peut-être que de cette façon, beaucoup de gens découvriraient qui nous sommes et qui sont juifs. Pas un renard sournois et affamé qui s’attaque aux autres, mais un peuple que d’autres essaient constamment d’arracher à leur héritage tout en les accusant des choses mêmes dont ils sont accusés. Je n’ai pas l’intention de discuter de la forme la plus classique de ce processus aujourd’hui, lorsque les crimes « horribles » d’Israël et de son armée sont falsifiés devant nous. Mais ce mensonge flagrant s’observe à toutes les époques, sous une forme légèrement modifiée.

La meilleure preuve que la bénédiction du droit d’aînesse était destinée par Yahuwah pour Jacob réside dans le texte de la bénédiction elle-même: « Voici, l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que YaHuWaH a béni. Que Elohim te donne de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, du blé et du vin en abondance! Genèse 27:27-28 Quand la bouche d’Isaac s’ouvre, il n’est pas maître de ce qu’il dit, il n’y est pour rien, il ne fait que méditer. Alors sûrement l’Esprit de Yahuwah parle. Comment Ésaü a-t-il pu bénir son fils avec de telles paroles, alors qu’il n’avait jamais rien à voir avec les semailles, la récolte ou toute autre activité agricole. Ésaü était un chasseur, et si Isaac m’avait béni humainement, il aurait parlé de gibier, de proie et de proie. Qu’aurait-il pu faire du grain, du vin, de la graisse de la terre et de la rosée ?

Une personne de bonne volonté qui aide Yahuwah

Jacob n’a triché qu’une seule fois, lorsqu’il a trompé Isaac sous la pression de Rivkah

Le personnage de Jacob n’est néanmoins pas aussi pur et parfait que je le décris plus haut. En effet, il a lui aussi de très nombreuses fois fait preuve des même faiblesses humaines qui se sont manifestées chez son père et son grand-père Abraham. Son penchant pour la vérité en fait quelqu’un de batailleur à l’instar de nombre de ses aïeux. Le jeune Jacob ressemble souvent plus à un justicier qu’à quelqu’un en parfaite soumission à Yahuwah. Il ira jusqu’à servir l’homme, Laban pour une femme durant 14 ans en véritable chevalier inféodé. Il agit souvent sur un coup de tête sachant que Yahuwah est avec lui et qu’ainsi rien ne peut lui arriver, pense-t-il. Nous lisons chez Osée : Yahuwah est aussi en contestation avec Juda, Et il punira Jacob pour sa conduite, Il lui rendra selon ses oeuvres. Dans le sein maternel Jacob saisit son frère par le talon, Et dans sa vigueur, il lutta avec Yahuwah.” Os 12: 2-3.

Il semblerait que Jacob n’avait pas à signaler quoi que ce soit lors de sa naissance. Yahuwah aurait très certainement fait valoir Sa Volonté en temps utile, il ne lui aurait pas été nécessaire d’y mettre son grain de sel. Il aurait dû laisser Yahuwah agir le temps venu afin qu’Il restaure tout selon sa promesse et sa volonté originale.

Dans cet acte, nous pouvons voir se dessiner la même faute ancestrale qui se manifeste chez nombres de personnages qui, connaissant la volonté de Yahuwah dans leurs vie et sachant que Yahuwah les soutien, finissent par attraper “la grosse tête” et s’arrogent le droit d’intervenir eux-mêmes pour accélérer l’accomplissement des promesses que Yahuwah leur a faites.

Même les enseignements juifs qualifient souvent Jacob de tricheur. L’esprit du premier antisémite de l’Histoire, Ésaü, a été jusqu’à tromper et contaminer la pensée des descendants de Jacob. C’est une grosse erreur. Nous pouvons qualifier Jacob de têtu, d’éffronté, de téméraire, mais le terme d’usurpateur ou d’escroc est une déformation de la réalité et une accusation fausse. Il serait donc temps de réhabiliter non seulement la personne de Rébecca, mais surtout celle de Jacob. Ainsi beaucoup se rendraient peut-être compte de ce qu’est le juif en réalité. Le peuple juif n’est pas une tribu de parasites usant de ruse comme les renards afin de dépecer les peuples, mais bien une nation que beaucoup souhaitent évincer de son héritage afin de se l’accaparer. Et comme si cela ne suffisait pas, on les accuse de commettre le crime dont ils sont les victimes. Je ne souhaite pas ouvrir un chapitre à part afin de démontrer comment ce processus malsain se perpétue de nos jours lorsque par exemple, l’armée israélienne, la plus humaniste qui ait jamais existé, est sans cesses faussement accusée de commettre de graves forfaits contre d’innocentes victimes. Ce mensonge révoltant resurgit à toutes les époques sous des formes chaque fois différentes selon l’air du temps.

La plus belle preuve de la volonté de Yahuwah à transmettre le droit d’aînesse à Jacob se trouve dans le texte même de la bénédiction : “Voici, l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que Yahuwah a béni. Que Yahuwah te donne de la rosée du ciel Et de la graisse de la terre, Du blé et du vin en abondance!…” (Gen 27: 27-28). Lorsque la bouche d’Isaac s’ouvre pour prononcer ses paroles, il n’est pas maître de ses mots. Il ne sert que d’intermédiaire, de porte-parole. C’est en effet l’Esprit de Yahuwah qui s’exprime. Comment Isaac aurait-il pu prononcer ses mots à un fils qui n’a jamais rien eu à voir avec l’agriculture, les champs, la récolte ou la moisson. Ésaü était un chasseur et si Isaac l’avait béni selon sa vision humaine, il lui aurait plutôt parlé de gibier et de précision dans le tir à l’arc. Ésaü n’avait que faire de la rosée du matin, de la graisse de la terre, du blé de la moisson et du vin de la vendange?

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