Dès lors que l’accomplissement et la réalisation de tous les commandements ont eu lieu en ce jour précis de Shavuot (de la Pentecôte), comme relaté dans le Livre des Actes des Apôtres, lorsque Ruach HaKodesh (le Saint-Esprit) s’est répandu sur les disciples, nous devons tout d’abord examiner ce livre bien précis afin de comprendre le fonctionnement juste et définitif des lois concernant les dîmes et les offrandes, ainsi que la manière dont elles doivent être appliquées et vécues. Comme nous le lisons dans l’Épître aux Galates, la loi était notre maître – notre pédagogue jusqu’au Messie. Mais à partir de ce moment, les choses ont commencé à fonctionner en sens inverse : le Messie Lui-même et Son Esprit vivant en nous nous guident dans la compréhension de Sa volonté, c’est-à-dire la loi. Ainsi, lorsque nous sommes remplis de son Esprit, c’est Ruach HaKodesh Lui-même qui nous ramène aux commandements et nous aide à les comprendre et à les vivre correctement.
Auparavant, j’ai publié deux articles : Les Actes des Disciples et Vous ne posséderez rien et vous serez heureux. Dans ce dernier, j’aborde spécifiquement la structure financière et sociale de l’Église — le Corps du Messie — telle qu’elle devrait fonctionner encore aujourd’hui. Plus précisément, je n’apporte rien de nouveau, mais rappelle ce que nous pouvons lire dans le Livre des Actes depuis 2000 ans. J’y souligne aussi l’importance du fait que nous ne devrions pas vivre autrement aujourd’hui que ne le faisaient les disciples d’alors.
Cependant, contrairement à eux, nous vivons malheureusement rarement dans une telle proximité les uns avec les autres.
Comment vivaient donc ces premiers disciples ?
Tout comme l’accomplissement des Commandements de l’Ancien Testament s’est réalisé en ce jour de Shavuot décrit dans le Livre des Actes avec l’effusion de Ruach HaKodesh, de même, les lois régissant la structure sociale et le fonctionnement du peuple élu ont été accomplies dans leur forme la plus parfaite à cette époque bien précise. Cela est clairement évident d’après ce que nous lisons dans Actes 4:32 à 5:16 :
Et maintenant, Yahuwah, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine assurance, en étendant ta main, pour qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Yahushua. Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; ils furent tous remplis de Ruach HaKodesh, et ils annonçaient la parole d’Elohim avec assurance. La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux. Avec une grande puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Yahushua, et une grande grâce reposait sur eux tous. Car il n’y avait parmi eux aucun indigent : tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres ; et l’on distribuait à chacun selon qu’il en avait besoin. Actes 4:29-35
Lorsque la mort sacrificielle de Yeshua sur la croix, Sa résurrection, Son ascension et l’effusion de Son Esprit se sont accomplis, Yahushua Lui-même est devenu la Tête de l’Église. Ainsi, Ruach HaKodesh, Son Esprit — c’est-à-dire Lui-même — en est devenu le régisseur. Par conséquent, les disciples ont été spirituellement élevés au rang lévitique. Ainsi, chaque loi concernant les Lévites, telles qu’elles sont gravées dans la Torah, s’applique aussi à nous.
Dans le Sanctuaire Éternel, nous sommes tous co-ouvriers du Seul et Unique Souverain Sacrificateur, Yahushua, selon l’ordre de Melkishédek. Par conséquent, les lois concernant les souverains sacrificateurs s’appliquent dorénavant à Lui, tandis que celles concernant les Lévites s’appliquent dorénavant à nous. Naturellement, toutes les autres lois sont également valables, dans la mesure où c’est Ruach HaKodesh qui les établit en nous et qui nous appelle à y obéir pour les mettre en application — comme je l’ai écrit plus en détail ailleurs et à de maintes reprises.
Dans Commandements en Yahushua HaMashiah ?, ainsi que dans L’Essence de la Loi et dans Peine de mort (le commencement de la VIE)
Dîmes|Offrandes au Service du Corps du Messie
Dans Actes 4 et 5, nous voyons clairement qu’étant devenus des Lévites dans un sens spirituel et que servant dans le Sanctuaire éternel aux côtés de Yahushua, notre Souverain Sacrificateur, nous—tout comme les anciens Lévites selon la chair—ne possédons rien en propre et n’avons pas d’héritage sur cette terre.
Qu’est-ce que cela signifie pour nous aujourd’hui ?
Nous revenons une fois de plus à la question fondamentale :
Ai-je mon Alliance avec le Messie ? Est-elle valide ? Fonctionne-t-elle ? Suis-je véritablement un Lévite au sens spirituel ?
Si la réponse est oui, alors tout mon être—tout ce qui m’appartient : mes revenus, mon travail, ma famille, mon temps, mes biens terrestres—doivent tous servir à l’édification du Sanctuaire/du Royaume d’Elohim.
Les ressources financières que je gagne doivent être utilisées uniquement à cette fin. Par exemple, si je dois dépenser de l’argent pour du carburant afin d’aller travailler et subvenir aux besoins de ma famille, cela aussi sert le Sanctuaire. Car après tout, mon bien-être et celui de ma famille, ainsi qu’un mode de vie sain et équilibré, contribuent au renforcement du Sanctuaire—c’est-à-dire du Corps du Messie, car je pourrais en conséquence accomplir le ministère en bonne forme et en bonne santé et ainsi être un bon exemple et un témoignage aux yeux des autres.
C’est pourquoi il est essentiel de prier continuellement et de demander à l’Esprit du Messie de nous guider et de nous montrer intérieurement quand et dans quoi devons nous investir notre patrimoine.
Chaque possession enregistrée à notre nom—bien que légalement la nôtre selon les lois du monde—doit en fin de compte servir la communauté, le Sanctuaire commun, ainsi que le fonctionnement et la croissance du Corps du Messie. Cela ne signifie pas que nous devons redistribuer constamment tout ce que nous possédons entre nous, mais plutôt que notre mode de vie tout entier doit refléter notre consécration. Chaque dépense et chaque repas que nous consommons doivent être en accord avec le maintien, le renforcement et l’accomplissement de notre ministère.
C’est pourquoi tout excès de poids n’est autre que le reflet direct et proportionnel du désordre spirituel chez la personne montrant ce symptôme—un signe d’avidité et de manque de retenue, comme je le mentionne dans mon enseignement sur la Kashrout (les lois alimentaires kasher).
Dans ce sens, pour nous, la dîme et l’offrande ne sont plus des choses distinctes mais elles s’entremêlent et deviennent un principe général. Notre dîme et notre offrande appartiennent à notre Seul et Unique Souverain Sacrificateur ainsi qu’à nos frères Lévites qui sont dans le besoin tandis que nous avons en abondance.
Le plus grand modèle de dîme et d’offrande nous est présenté par notre Maître Lui-même dans une parabole qui illustre le plus clairement l’intention primordiale qui devrait motiver nos dons :
Yeshua, ayant levé les yeux, vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces. Et il dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres ; car c’est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes pour Elohim, mais elle a mis de son indigence tout ce qu’elle avait pour vivre. Luc 21:1-4
Comme nous venons de le lire dans Actes 4 et 5, personne n’avait plus ou moins que ce dont il avait besoin—chacun recevait selon ses nécessités à partir des biens communs. Aujourd’hui, comme nous ne vivons pas physiquement dans une même communauté, que nous n’habitons pas au même endroit et que nous n’avons pas de visibilité directe sur la vie les uns des autres, nous ne pouvons que signaler à l’autre ce dont nous avons besoin. En même temps, nous devons sans cesse demander la direction de Ruach HaKodesh, afin qu’Il nous révèle à qui, quand et quoi transmettre. Ce que nous pouvons offrir à l’autre peut être un soutien d’ordre spirituel, émotionnel ou matériel : une prière, un appel téléphonique, une visite, un mot d’encouragement, un message des Écritures, un kilogramme de farine, une paire de chaussures, ou même un virement bancaire.
Si tu ressens que tu es dans l’abondance—que ce soit en termes d’argent, de temps, de connaissances ou de compétences diverses—ne laisse pas ces choses s’accumuler inutilement, comme le talent enterré dans la parabole. Demande au Souverain Sacrificateur de te montrer quel frère Lévite est dans le besoin de ce que tu as reçu de Lui en abondance, car il se peut qu’il subisse un manque précisément dans ce domaine. Ce besoin provisoire peut lui avoir été donnée afin d’éprouver sa foi. De qui attend-il la solution ? Et s’il persévère et n’attend de l’aide que d’en haut, Elohim Lui-même enverra quelqu’un vers lui avec exactement ce dont il a besoin—et cette personne, ce pourrait être toi.
C’est pourquoi il est crucial que les deux parties restent en obéissance en tout temps afin que la connexion puisse se faire.
Mais ceux qui se réunissent encore lors des rassemblements chrétiens traditionnels hebdomadaires (généralement le dimanche) continuent à échanger des sourires de façade, des conversations dénuées de sens du type « Comment vas-tu ? – Bien, gloire à Dieu ! ». Ils continuent à écouter de manière passive les discours théologico-philosophiques fades et vides de leurs pasteurs, semblables à un lait dilué sans substance, puis rentrent précipitamment chez eux, chacun retournant à son existence isolée parmi les non-croyants, enfermé dans sa petite bulle personnelle.
En revanche, ceux d’entre nous qui sommes sortis de ce genre de troupeaux de brebis, animés par le désir de restaurer la forme originelle de l’Église, nous nous efforçons de maintenir le contact et de nous rencontrer en personne lorsque cela est possible et lorsque l’Esprit nous y guide. Nous ne déposons pas nos biens dans une « banque centrale » ou une quête gérée par une élite dirigeante qui se les répartit au lieu de les redistribuer équitablement à toute la communauté, comme l’avaient fait fidèlement les premiers apôtres. Au contraire, en tant que frères égaux, nous discutons ensemble, selon notre vision et notre ressenti, pour déterminer qui a besoin de quoi.
Nos dîmes et offrandes vont là où notre Maître veut qu’elles aillent, et non dans les poches de faux serviteurs autoproclamés, consacrés par les hommes et non par Elohim.
Cependant, comme nous sommes peu nombreux et souvent séparés par de grandes distances géographiques, les frais de déplacement et le manque de temps ne nous facilite pas vraiment la tâche.
Dîmes|Offrandes au service des Prédicateurs de l’Évangile de la Prospérité
Tes dîmes et offrandes ne remplissent leur rôle légitime et ne deviennent une véritable bénédiction que si ceux à qui tu les donnes – qu’il s’agisse d’un pasteur, d’un enseignant, d’un ministre désigné, d’une église ou d’un réseau quelconque – lorsque ceux-ci contribuent réellement à l’édification du Corps du Messie. Les églises et assemblées humaines alternatives, quelle que soit leur illégitimité, sont malgré tout parfois aptes à au moins accompagner les gens à la nouvelle naissance.
La plupart d’entre nous pouvons dire que nous sommes nés de nouveau dans une telle secte, dénomination ou église protestante ou néo-protestante institutionnelle. Bien que nous ayons été des êtres difformes pendant des années – car ces systèmes n’avaient pas pour objectif premier de mener quiconque à la maturité dans la foi, mais plutôt d’augmenter et de maintenir leurs effectifs – nous sommes néanmoins bel et bien nés de nouveau.
Bien qu’il ne soit pas judicieux de donner tes dîmes et tes offrandes à de telles personnes et à de tels endroits, cela n’auras malgré tout pas été entièrement en vain. Ne te reproche pas d’avoir gaspillé ton énergie, ton temps et ton argent de manière infantile pour des personnes qui n’en étaient pas dignes.
Ne te condamne pas non plus, car d’une part, ils te l’ont arraché par une manipulation psychologique vile, exploitant ton innocence. Après tout, si tu ne donnes pas, tu seras maudit, et ainsi de suite, comme ils aiment le crier dans leurs micros. D’autre part, tu l’as donné avec un cœur pur et enfantin, l’offrant joyeusement à tes geôliers de l’époque, car tu les aimais et étais reconnaissant pour leur ministère – aussi faux fût-il. En fin de compte, ils ont été tes parents spirituels.
Mais maintenant, tu as grandi – ou si ce n’est pas le cas, il est grand temps que tu commences à vivre de manière indépendante ! Il est temps que tu serves toi-même les autres.
De plus, tu ne dépends plus d’un seul endroit pour recevoir ta nourriture spirituelle et tes encouragements afin de devenir un adulte accompli dans la foi. Désormais, sur ton propre chemin, tu fais la connaissance d’autres frères et serviteurs – parfois plusieurs – qui, à certains moments, traversent des épreuves, manquent de quelque chose et dont le ministère a besoin de soutien pour pouvoir perdurer.
À présent, tu dois demander et recevoir des instructions directement d’en haut sur la manière et la façon d’aider ton prochain et ton frère. Non plus par des intermédiaires, par des systèmes institutionnalisés, mais directement d’en haut – par Ruach HaKodesh qui vit et agit en toi.
C’est maintenant à toi de savoir comment contribuer à l’édification du Sanctuaire : par ta propre force, ton savoir, ton influence, tes outils, ton argent et tes autres ressources.
Tout cela afin de soutenir ton frère, de l’élever ou de le maintenir au niveau des autres, pour que personne n’ait ni trop ni trop peu – comme nous l’avons lu.
Ruach HaKodesh révélera qui, parmi nous – les véritables membres de l’Église – ont besoin de quoi et à quel moment.
Toutefois, tu dois être attentif à cela et prêt à agir !
Si tu vois l’âne ou le bœuf de ton frère tombé sur le chemin, ne te détourne pas d’eux. Tu dois sûrement l’aider à les relever. Deutéronome 22:4
L’un de mes commandements préférés, qui englobe tout : la piété, la dîme, l’offrande, la patience, l’altruisme, la bonté– bref, l’amour du prochain. Le but des offrandes et des dîmes n’est pas seulement de soutenir la communauté, mais aussi de prévenir l’appauvrissement au sein du peuple.
Et lorsque nous aidons les externes – que ce soit par le ministère, la Parole ou même financièrement – chaque effort, chaque minute passée avec eux ainsi chaque centime offert à eux doit servir à les inviter et à faciliter leur entrée dans le Sanctuaire. Nos dons ne doivent surtout pas servir à étancher leur soif dans une taverne ou à être gaspillée à des futilités.
Comme résultat de ta naissance à nouveau, de ta maturité et de ton autonomie spirituelle, tu cesseras de soutenir financièrement ces « parents spirituels » qui ne t’ont jamais permis de grandir. Bien que ton soutien financier puisse, dans une certaine mesure, augmenter le nombre de nouveaux disciples, il renforce bien plus significativement ceux qui maintiennent les autres dans l’enfance spirituelle – causant ainsi plus de mal que de bien.
Ne soutiens pas les oppresseurs, car ils sont rebelles ! Et la rébellion est équivalente à la sorcellerie.
La loi dit clairement : Tu ne laisseras pas vivre la magicienne. Exode 22:17. C’est-à-dire celui ou celle qui use de sorcellerie. Cela ne signifie pas que tu dois les tuer physiquement, mais que tu dois, sur le plan spirituel, rendre leur survie impossible. Autrement dit, tu dois empêcher ces gens de vivre de ce péché : ne contribue plus à leur salaire, ne les soutiens aucunement, ni par la prière ni par des dons sous quelque forme que ce soit.
Cela ne s’applique naturellement pas uniquement aux femmes, mais aussi aux hommes bien évidemment. Cependant, si il s’agit d’une femme, la situation est d’autant plus grave, car – sauf de rares exceptions – les femmes ne devraient ni enseigner ni exercer un rôle pastoral. L’excès de féminisation que nous observons aujourd’hui dans le monde chrétien – ainsi que dans le monde en général – sera bientôt purifié par un jugement sévère ! Malheureusement, cela n’arrivera plus dans le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui, mais seulement dans le Royaume du Messie qui est encore à venir, mais extrêmement proche.
Comme résultat de ta naissance à nouveau, de ta maturité et de ton autonomie spirituelle, tu feras également la connaissance de véritables frères et sœurs – ceux qui œuvrent pour le bien de la communauté. À leurs côtés, tu serviras en tant que soutien complémentaire. En essence, vous partagerez ce que vous possédez : vous vous échangerez vos dîmes et vos offrandes.
L’un sera plus riche en sagesse, l’autre aura un don plus grand dans la guérison, un troisième disposera de ressources matérielles plus abondantes. Ceux qui vivent dans l’obéissance seront guidés par Ruach HaKodesh, qui leur révélera qui doit apporter quoi, à quel moment et de quelle manière, pour soutenir la mission de l’autre.
Si tu lis ou entends quelque chose qui enrichit ta vie, qui te fait avancer en esprit, rends-en grâce à celui qui te l’a transmis. Si un ministère t’a ouvert les yeux sur une vérité, soutiens-le, afin qu’il puisse continuer son œuvre et t’apporter encore davantage de lumière.
Œil pour œil, dent pour dent
Ce commandement s’applique aussi dans ce sens positif. As-tu reçu un « œil » de quelqu’un grâce à quoi ta vision spirituelle est plus claire ? Offre-lui en retour de quoi enrichir sa vision, afin qu’il puisse voir encore plus et continuer à transmettre davantage. Autrement dit, donne-lui les moyens de passer plus de temps dans la présence et le ministère d’Elohim, pour qu’il puisse éclairer les yeux d’autrui comme il l’a fait avec les tiens.
As-tu reçu une « dent » d’un serviteur ? Un message, un ministère de délivrance, une prière avec imposition des mains, grâce auxquels tu as appris à te tenir seul devant Elohim, dans l’obéissance, sans avoir besoin d’un intermédiaire humain ? As-tu appris à mâcher par toi-même une nourriture plus solide que ce que tes ravisseurs d’autrefois t’offraient dans leurs biberons dominicaux ? Alors rends une « dent » à celui qui t’a nourri : c’est-à-dire pourvois aussi à ses besoins matériels, afin qu’il ait de quoi se mettre sous la dent et puisse poursuivre son ministère d’affermissement envers d’autres âmes encore restées captives de l’infantilisme spirituel des assemblées diverses.
Peu ont le privilège de se consacrer entièrement au ministère, et il n’est pas attendu que nous nous consacrions exclusivement au Sanctuaire en tout temps et en toutes circonstances. Le ministère est un travail souvent occasionnel ou à temps partiel ; il évolue de manière dynamique, tout comme le Sanctuaire lui-même.
Même un homme aussi éminent que Paul a souvent dû subvenir à ses besoins lui-même en fabriquant des tentes, tout en poursuivant son ministère à côté. Mais à d’autres moments, c’est bien la communauté fraternelle qui a pris soin de lui : en lui offrant un toit, des vêtements, de la nourriture, des paroles d’encouragement, des prières ou même un soutien financier.
Malgré cela aujourd’hui, nous voyons d’innombrables « serviteurs » à plein temps qui attendent de leurs brebis que celles-ci les soutiennent financièrement et en abondance.
Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui s’imaginent avoir été appelés par le Seigneur à un ministère à plein temps.
Ce n’est cependant souvent pas tant la voix du Seigneur qu’ils entendent, mais bien plutôt l’écho de leurs propres désirs charnels, dont l’essence est leur volonté de dominer sur les autres.
C’est aussi une carrière, et beaucoup la construisent tout comme les carriéristes qui servent Mammon dans le monde. Regarde les pasteurs des grandes églises traditionnelles : une fois leur formation théologique achevée, ils reçoivent un logement, une voiture, et l’Église couvre même leurs charges et leur carburant, en plus de leur salaire. Tout cela pour qu’ils puissent délivrer leur petit monologue dominical d’une demi-heure une fois par semaine à cette poignée de survivants qui subsistent encore entre les bancs de l’église.
Dans le meilleur des cas, ils rendent encore quelques visites à quelques personnes âgées durant la semaine, leur apportant un soutien moral si tant est qu’ils soient réellement engagés et croyants – car la foi n’est plus depuis longtemps une condition indispensable pour obtenir un diplôme de théologie. Les plus zélés d’entre-eux iront même jusqu’à organiser une éventuelle réunion de jeunes le mercredi soir.
Mais que personne n’aille s’imaginer que la situation est meilleure dans les milieux néo-protestants, pentecôtistes ou charismatiques.
En résumé concernant ces fausses églises et prédicateurs de prospérité :
Il faut prier pour ces geôliers aveuglés par l’argent – mais surtout ne pas les soutenir.
Prier pour qu’ils se détournent de leurs égarements, pour que ces structures disparaissent sous leur forme actuelle et cessent de causer davantage de tort. Il faut implorer Yahuwah des Armées pour qu’il libère ceux qu’ils maintiennent captifs par leurs chaînes de religiosité, afin que ces prisonniers soient libérés et deviennent enfin de véritables disciples en rejoignant l’unique Église universelle – celle qui est spirituelle, et non bâtie de pierre ni reconnues et partiellement subventionnée par l’État.
La dîme et les offrandes ne reviennent qu’à ceux qui ne se contentent pas seulement d’appartenir au Corps du Messie, mais qui servent également selon le commandement de Yahushua, notre souverain sacrificateur.
Non comme un « petit souverain sacrificateur » qui agit en parallèle en tant que dirigeant de sa propre filiale, mais avec humilité, sous l’autorité de Yahushua et à ses côtés, comme son serviteur fidèle – exclusivement pour sa gloire et pour son Église. Et certainement pas en s’appropriant des concepts bibliques, en les transformant en simples labels marketing, les estampillant comme des sceaux d’autorité pour capturer des âmes et ce, à leur propre perte.
Catholique ? (c’est-à-dire, au sens propre, « universel ») ?
Luthérien/Évangélique/Évagéliste ? (usurpant l’idée même de l’Évangile) ?
Réformé ? (se revendiquant de restaurer l’original, mais s’étant arrêté en chemin) ?
Baptiste ? (s’appropriant le baptême et l’immersion) ?
Ainsi que tous les autres: Église de la Foi ? Sabbatistes ? Pentecôtistes, cours Alpha, réseau Omega ? Communauté Agapè ? Et toutes ces autres institutions, petites ou grandes entreprises, enregistrées et subventionnées par l’État ? Bâtissent-elles réellement le Corps du Messie, ou juste leur propre petit empire ?
Mais j’ai une bonne nouvelle : Elohim tourne souvent à son avantage ce que les hommes font mal. Ceux qui Le cherchent Le trouveront en temps voulu—même si d’autres tentent de se placer entre ces gens qui cherchent et Elohim. Mais malheur à ceux par qui cela arrive.
Dîmes|Offrandes—Selon Paul
L’apôtre Paul souligne à plusieurs reprises qu’il aurait certes le droit de recevoir un soutien matériel, mais il préfère tout de même subvenir à ses besoins par le biais son propre travail, afin de ne pas être un fardeau pour les différentes communautés. Plusieurs passages bibliques abordent ce sujet :
1 Corinthiens 9:6-14
Est-ce que moi seul et Barnabas n’avons pas le droit de ne point travailler ? Qui jamais fait le service militaire à ses propres frais ? Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grande chose si nous moissonnons vos biens matériels ? Ceux qui accomplissent le service du temple vivent du temple, et ceux qui servent à l’autel partagent avec l’autel. De même aussi, Yahuwah a ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile.
Galates 6:6
Que celui à qui l’on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à celui qui l’enseigne.
1 Timothée 5:17-18
Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement. Car l’Écriture dit : Tu n’emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain, et : L’ouvrier mérite son salaire.
Puisque déjà à cette époque, des déviations apparaissaient dans l’Église, et que Paul, après la période des Actes des Apôtres, avait entre autres, pour mission d’écrire à ces assemblées en train de s’égarer, il choisit lui-même de subvenir à ses besoins par son propre travail. Il préférait cela plutôt que de dépendre de prétendus « frères » dont la vie laissait transparaître des signes d’avidité et de matérialisme.
Actes 18:3
Et, comme il avait le même métier, il demeura chez eux et y travailla ; car ils étaient fabricants de tentes.
1 Corinthiens 9:12, 15
Mais nous n’avons point usé de ce droit ; au contraire, nous souffrons tout, afin de ne pas créer d’obstacle à l’Évangile du Messie. (…) Car il vaudrait mieux pour moi mourir, que de me laisser enlever ce sujet de gloire.
2 Corinthiens 11:7-9
Ai-je commis un péché en m’abaissant moi-même afin que vous fussiez élevés, parce que je vous ai annoncé gratuitement l’Évangile d’Elohim ? J’ai dépouillé d’autres assemblées, en recevant d’elles un salaire, pour vous servir. Et lorsque j’étais chez vous et que je me suis trouvé dans le besoin, je n’ai été à charge à personne ; car les frères venus de Macédoine ont pourvu à mes besoins.
2 Thessaloniciens 3:7-9
Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous n’avons point vécu parmi vous dans le désordre. Nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne ; mais, dans le travail et dans la peine, nous avons été nuit et jour à l’ouvrage, pour n’être à charge à aucun de vous. Ce n’est pas que nous n’en ayons le droit, mais nous avons voulu vous donner en nous-mêmes un modèle à imiter.
Paul reconnaît qu’il serait en droit de recevoir un soutien matériel et cite d’ailleurs l’Ancien Testament : « L’ouvrier mérite son salaire » Deutéronome 25:4, Luc 10:7. Cependant, il préfère subvenir à ses propres besoins par son travail afin de ne pas être un fardeau pour les assemblées et pour que personne ne puisse l’accuser de rechercher un gain matériel.
Il a été contraint de le faire, car l’Église de l’époque, tout comme celle d’aujourd’hui, était à ce point remplie d’avidité qu’elle était même capable de laisser mourir de faim ceux qui lui apportaient la Vie elle-même.
Dîmes|Offrandes : Comment cela fonctionne-t-il chez nous ?
Sur notre site web et notre chaîne YouTube, nous sollicitons également des dons et un soutien financier. Malheureusement, il est nécessaire de le demander, car la nature égoïste des hommes—y compris parmi les disciples—se manifeste souvent dans leur désir de tout recevoir gratuitement sans jamais rien offrir en retour. Beaucoup préfèrent adopter l’attitude de l’enfant naïf, prétextant les abus qu’ils ont pu observer dans certaines assemblées pour se dérober à leur responsabilité et s’exempter de ce devoir.
Ce n’est pas parce que tu as vu de faux pasteurs cupides, avides de richesses et matérialistes user de manipulation spirituelle pour extorquer de l’argent—affirmant : « Si tu ne donnes pas, tu ne recevras pas, et tu seras maudit »—que tu as pour autant le droit de te replier sur toi-même et de rester passivement assis sur tes lauriers !
Encore une fois : ne tombe pas d’une extrême à l’autre.
Que personne ne s’imagine que la question de la dîme et des offrandes serait ainsi rendue obsolète, ou qu’il en serait personnellement exempté. Si en toi subsiste encore une part de ruse et d’attachement matériel—si ton « vieil homme » n’est pas entièrement mort—alors tu n’es en rien différent de ces faux serviteurs indignes, qui servent notre Maître, qu’ils nomment « Seigneur Jésus-Christ », non par amour, mais par avidité, de soif d’argent et de gloire.
Ton rôle ne se limite pas à dénoncer les faux ministres ; il consiste aussi à purifier ta propre pensée, par son renouvellement, afin de restaurer l’original là où le mensonge l’a déformé. Il est très dangereux de rejeter la Parole simplement parce que d’autres l’ont accaparée et souillée, mais au contraire il faut prier et travailler à sa purification et à sa restauration.
Après cela, certains viennent encore commenter sous mes vidéos en disant : « C’était une déception de voir un appel aux dons à la fin de tes vidéos. » Cette attitude est non seulement minable, mais elle révèle aussi de façon criante l’état d’esprit pathétiquement égoïste de ces personnes.
Conscient du triste état matérialiste de l’Église aujourd’hui, j’ai maintes fois prié Elohim, Lui demandant de pouvoir subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille par le biais du monde séculier—grâce à ma propre profession, comme Paul le faisait avec la fabrication de tentes—plutôt que de dépendre de cette masse de croyants majoritairement ingrate. En vérité, je ne voudrais pas que notre subsistance repose sur vous. Et Elohim me bénit justement en exauçant cette prière : nous avons tout ce dont nous avons besoin—parfois avec des difficultés, mais en fin de comptes nous ne manquons de rien.
Certains frères, à l’image de la veuve pauvre, nous soutiennent malgré leur situation financière difficile, avec de petites sommes symboliques. Par ce geste, ils couvrent de honte ceux qui auraient largement les moyens de donner, mais qui refusent même de partager de leur superflu.
Celui qui pense ainsi, s’exemptant de remplir la loi de l’amour de cette manière—tout en sachant au fond de lui qu’il agit mal—devrait se souvenir de ce qui est arrivé à ce fameux couple dans le Livre des Actes. Eux, au moins, avaient pourtant donné, mais non avec un cœur pur, et ils ont menti devant le Père. Car tu le sais très bien—puisque tu l’as lu à de maintes reprises—que, parmi d’autres, les cupides et les avares n’hériteront pas du Royaume des Cieux.
Dîmes|Offrandes: Lorsque tu as le droit de les consommer toi-même
Il existe un cas particulièrement intéressant parmi les commandements concernant les dîmes et les offrandes, que nous trouvons dans Deutéronome 14:22-26, et qui dit ceci : Tu devras prélever fidèlement la dîme de tout le produit de ta semence que ton champ rapportera chaque année. Tu la mangeras devant Yahuwah, ton Elohim, dans le lieu qu’Il choisira pour y faire résider Son nom—la dîme de ton blé, de ton vin et de ton huile, ainsi que les premiers-nés de ton gros et de ton petit bétail—afin que tu apprennes à toujours craindre Yahuwah, ton Elohim. Mais si la route est trop longue pour toi, et que tu ne peux pas porter la dîme, parce que le lieu que Yahuwah, ton Elohim, aura choisi pour y mettre Son nom est trop éloigné, lorsque Yahuwah, ton Elohim, t’aura béni, alors tu pourras échanger la dîme contre de l’argent. Prends cet argent en main, et rends-toi au lieu que Yahuwah, ton Elohim, aura choisi. Là, tu dépenseras cet argent pour tout ce que ton âme désire—bœufs, brebis, vin, boisson forte, ou tout ce qui te fera plaisir. Là, en présence de Yahuwah, ton Elohim, tu mangeras et tu te réjouiras, toi et ta maison.
Le soutien du ministère, tant du nôtre que de celui des autres, doit être un engagement constant dans notre vie. Cependant, il existe aussi des moments où l’on s’accorde ce que notre âme désire, pour notre propre joie. Mais même alors, n’oublions pas que cela doit se faire là où Yahuwah l’a choisi, en Sa présence !
Cela peut être des vacances, une récompense matérielle, ou toute autre chose qui procure de la joie. Bien sûr, en tant que croyants nés de nouveau, nous soumettons ces choix à Sa volonté, comme nous le faisons pour toute chose.
Ne l’oublions pas : nous ne sommes ni ascètes, ni moines, ni nonnes. Nous sommes appelés à la vie, et non à la mortification. Notre vocation n’est pas celle de ces religieux trompés par des doctrines humaines, qui, comme le soit disant « saint » François qui manquait franchement d’assise dans sa foi, s’imaginent atteindre le salut en se dépouillant de tout par une décision humaine et arbitraire. Ils ne font que tomber dans l’extrême inverse des excès du monde.
En tant que disciples nés de nouveau, nous sommes appelés à la liberté. Et dans les limites fixées par la Loi d’Elohim, cette liberté est immense. C’est précisément la Loi qui définit la juste mesure de toute chose, et c’est en elle que nous pouvons jouir pleinement, avec reconnaissance, des biens terrestres et des joies de l’âme—car eux aussi ont été créés par le Père pour Ses enfants—comme Paul l’écrit dans sa première lettre à Timothée.
Dîmes|Offrandes au Service des Anciens Sanctuaires
Comme je l’ai mentionné au début, nous sommes justifiés par la foi ! Cependant, le Consolateur, Ruach HaKodesh, qui habite en nous, accomplit désormais Ses commandements en nous de manière automatique et active, sur la base de la loi originelle.
C’est pourquoi ceux qui vivent dans l’obéissance et aspirent à la maturité spirituelle devraient approfondir la compréhension du fonctionnement de la loi de la dîme et de l’offrande dans l’Ancienne Alliance. Il s’agit de reconnaître que l’essence des deux alliances est en réalité la même. En comprenant cela, nous pourrons appliquer consciemment ces lois en harmonie avec l’Esprit du Messie qui vit en nous et en coopération avec Lui.
Rien n’exprime mieux le fait que nos dîmes et offrandes doivent avant tout servir à l’édification du Sanctuaire, du Corps du Messie, que ce verset trouvé précisément dans la section hebdomadaire de la Torah, Vayakhel, au moment même où cet enseignement est formulé :
Exode 35:4-29
Moïse parla à toute l’assemblée des enfants d’Yisra’el, et dit : Voici ce que Yahuwah a ordonné. Prenez sur ce qui vous appartient une offrande pour Yahuwah. Tout homme dont le cœur est bien disposé apportera en offrande à Yahuwah de l’or, de l’argent et de l’airain ; des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, du fin lin, des poils de chèvre, des peaux de béliers teintes en rouge, des peaux de dauphins et du bois d’acacia ; de l’huile pour le chandelier, des aromates pour l’huile d’onction et pour le parfum odoriférant ; des pierres d’onyx et d’autres pierres pour la garniture de l’éphod et du pectoral. Tous ceux parmi vous qui sont habiles viendront et exécuteront tout ce que Yahuwah a ordonné : le tabernacle, sa tente et sa couverture, ses agrafes, ses planches, ses barres, ses colonnes et ses bases ; l’arche et ses barres, le propitiatoire et le voile pour couvrir l’arche ; la table et ses barres, et tous ses ustensiles, et les pains de proposition ; le chandelier et ses ustensiles, ses lampes, et l’huile pour le chandelier ; l’autel des parfums et ses barres, l’huile d’onction et le parfum odoriférant, et le rideau de la porte pour l’entrée du tabernacle ; l’autel des holocaustes, sa grille d’airain, ses barres et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base ; les toiles du parvis, ses colonnes et ses bases, le rideau de la porte du parvis ; les pieux du tabernacle, les pieux du parvis et leurs cordages ; les vêtements d’office pour le service dans le sanctuaire, les vêtements sacrés pour Aharon, le sacrificateur, et les vêtements de ses fils, pour les fonctions du sacerdoce. Toute l’assemblée des enfants d’Yisra’el se retira de devant Moïse. Tous ceux dont le cœur était bien disposé et tous ceux dont l’esprit était volontaire vinrent et apportèrent une offrande à Yahuwah pour l’œuvre de la tente d’assignation, pour tout son service et pour les vêtements sacrés. Les hommes vinrent aussi bien que les femmes ; tous ceux dont le cœur était bien disposé apportèrent des boucles, des anneaux, des bagues, des bracelets, tous objets d’or ; chacun présenta l’offrande d’or qu’il avait consacrée à Yahuwah. Tous ceux qui avaient des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, du fin lin, des poils de chèvre, des peaux de béliers teintes en rouge et des peaux de dauphins les apportèrent. Tous ceux qui présentèrent une offrande d’argent et d’airain apportèrent l’offrande à Yahuwah ; tous ceux qui avaient du bois d’acacia pour les ouvrages destinés au service l’apportèrent. Toutes les femmes habiles filèrent de leurs mains et apportèrent ce qu’elles avaient filé : du bleu, de la pourpre, du cramoisi et du fin lin. Toutes les femmes dont le cœur était animé d’une sagesse spéciale filèrent du poil de chèvre. Les chefs du peuple apportèrent les pierres d’onyx et les autres pierres pour la garniture de l’éphod et du pectoral ; les aromates et l’huile pour le chandelier, pour l’huile d’onction et pour le parfum odoriférant. Tous les enfants d’Yisra’el, hommes et femmes, dont le cœur était disposé à contribuer à l’œuvre que Yahuwah avait ordonnée par Moïse, apportèrent des offrandes volontaires à Yahuwah.
Il serait trop long de dresser la liste de tout ce qui compose le Sanctuaire et de détailler les multiples façons dont nous pouvons contribuer à sa construction. Plus encore, il serait fastidieux d’expliquer en détail la signification spirituelle et symbolique de chaque élément cités ici.
Ce qu’il est le plus important de souligner, c’est que le don doit toujours venir du cœur
Celui qui donne ne doit pas être guidé par la contrainte ou la pression, mais par la joie, l’allégresse et la loi vivante gravée en nous par Ruach HaKodesh. L’huile, les épices, les planches, l’or, les peaux d’animaux – tous ces éléments symbolisent notre gratitude, nos talents, nos biens matériels, le fruit de notre travail, notre vision, notre sagesse, notre force, notre volonté et nos paroles. C’est avec eux que nous revêtons et consacrons le Souverain Sacrificateur et les uns les autres, et c’est par eux que nous recevons également du ministère.
(Pour une compréhension plus approfondie, voir mon enseignement : Fêtes Éternelles, où j’explique plus en détail comment nous vivons le ministère au sein du Sanctuaire, ainsi que la nature constante et continue de ses promesses, de ses fêtes et de ses commandements.)
L’essentiel est que Moïse n’a pas construit le Tabernacle dans le désert selon ses propres idées, mais selon le Modèle qu’Elohim lui a révélé : Exode 25:40 – Regarde, et fais-les d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne.
Quel autre modèle cela pourrait-il être, sinon le Corps du Messie, ce Sanctuaire dont nous sommes déjà membres concrets ?
Serions-nous dispensés de cette section de la Torah et de ses instructions sous prétexte que « nous ne sommes plus sous la loi » ?
Ceux qui tiennent ce discours se coupent eux-mêmes – et trompent ceux qui les écoutent – de la possibilité de bâtir le véritable Sanctuaire.
Ces anciens commandements doivent être accomplis et appliqués dans ce Sanctuaire ultime et éternel auquel nous sommes tous appelés à appartenir.
Comme je l’explique sans cesse, beaucoup ne construisent PAS ce Sanctuaire, mais leur propre campement de scouts, avec ses petites tentes, qui n’en sont que de vaines contrefaçons.
Bien qu’ils pensent bâtir le Corps du Messie et le Royaume d’Elohim, ils se trompent eux-mêmes et entraînent dans l’erreur ceux dont ils prétendent être les chefs.
La grâce d’Elohim est cependant telle qu’Il permet que Ses disciples naissent même au sein de ces constructions humaines… et qu’après un temps, Il les appelle à en sortir.
Mais bien peu répondent à cet appel !
Dîmes|Offrandes d’Abram à Melkisédek
La question se pose donc : comment aborder tout cela et comment le mettre en pratique ? À qui, en quoi et par quel moyen apporter ton aide ?
Fais comme Abraham lorsqu’il a conclu une alliance avec Elohim et que Melkisédek, le grand prêtre et prince, est venu à lui pour recevoir les signes de cette Alliance.
À ce moment-là, Abraham fit la promesse de donner la dîme de tout ce qu’il possédait.
De nombreux enseignants interprètent cet acte comme un geste symbolique : le chiffre dix, représentant la plénitude, traduirait en réalité le fait qu’Abraham offrait toute sa richesse et toute son existence à Elohim. Cette lecture est tout à fait valable, et c’est bien le message que nous avons développé jusqu’ici : tout ce que nous avons appartient à Elohim, car c’est Lui qui nous l’a donné pour que nous le lui rendions sur Son autel.
C’est exactement ce qu’Abraham a fait avec son propre fils, Isaac : il l’a offert en sacrifice, pour ensuite le recevoir à nouveau, purifié, libéré de tout attachement égoïste et de toute idolâtrie.
(Pour une vision plus approfondie sur le sujet, voir mon enseignement Shabbat VAYERA, dans la section « Sacrifice Humain ».)
L’Ancienne Alliance est clair sur la dîme : il s’agit d’une part consacrée à Elohim, destinée principalement à soutenir les Lévites, les pauvres et les veuves.
Nos dons et notre générosité doivent découler d’un élan sincère du cœur, et non d’un simple devoir, d’une contrainte ou de l’attente d’une récompense en retour.
C’est ce que Yeshua vient confirmer et accomplir lorsqu’Il dit : …
Matthieu 6:3 – Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite.
Ici, Yeshua enseigne la juste attitude à avoir envers le don. Il nous exhorte à aider les autres sans chercher de reconnaissance ou de récompense, mais à le faire de manière inaperçue, avec un cœur pur. Puis Il continue :
Matthieu 6:4 – …afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra publiquement.
Cela s’aligne avec l’enseignement de l’Ancienne Alliance, qui met en avant le don désintéressé et la charité sincère.
Peut-être comprenons-nous ainsi mieux la parabole du jeune homme riche, racontée dans Matthieu 19, Marc 10 et Luc 18. Yeshua, le Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melkisédek, qui avait tout reçu d’Abraham, attendait de ce jeune homme la même offrande totale.
Dîmes|Offrandes accomplies en toi ?
Comment les commandements de la dîme et du don s’accomplissent-ils en toi ?
Demande-le dans la prière, la supplication et le jeûne—auprès du Souverain Sacrificateur Lui-même.
Peut-être es-tu appelé à donner quelque chose à une personne du monde, en dehors du Sanctuaire, afin qu’elle comprenne qu’elle est elle aussi invitée sous cette Tente et qu’elle peut, par la nouvelle naissance, devenir un Lévite à son tour ?
Car la dîme n’était pas toujours destinée uniquement au Souverain Sacrificateur et aux Lévites. Elle était aussi destinée aux veuves, aux orphelins, aux pauvres et aux étrangers, comme il est écrit dans Deutéronome 26:12-13 – Quand tu auras achevé de lever toute la dîme de tes revenus, la troisième année, l’année de la dîme, et que tu l’auras donnée au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve, afin qu’ils mangent et se rassasient dans tes portes…
Le don le plus parfait est celui où la personne qui le reçoit ne sait même pas qui en est l’auteur. La meilleure offrande est celle que l’on fait à quelqu’un qui ne peut pas la rendre. Comme nous le lisons dans Luc 14:13-14 : Mais, lorsque tu donnes un festin, invite les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles. Et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te rendre la pareille ; car cela te sera rendu à la résurrection des justes.
En conclusion
Au début de cet enseignement, j’ai souligné une vérité essentielle : débattre de n’importe quelle loi, y compris celle de la dîme et des offrandes, est inutile, voire nuisible dans le cas de personnes non sauvées. Sans une Alliance véritable avec le Messie et sans être rempli de Son Esprit, toute discussion concernant les Saintes Écritures n’est que vain bavardage pharisaïque.
Si tu n’es pas né de nouveau, c’est-à-dire si tu n’es pas un Lévite, alors d’une part, tu n’as en aucun cas le droit de recevoir la dîme ou les offrandes en tant que serviteur – cela doit être clairement établi. D’autre part, si tu idolâtres la Loi pour elle-même, non seulement elle ne te sauvera pas, mais elle te condamnera.
Il est bon de donner en tant que membre du peuple en dehors du Sanctuaire, tout comme c’était le cas à l’époque de l’Ancien Testament. En faisant cela, tu fais du bien à la fois au Royaume d’Elohim et à toi-même, et tu en seras béni à court terme. Cependant, personne, y compris toi, n’est appelé à passer toute sa vie uniquement comme un simple soutien extérieur au Sanctuaire. Au contraire, tu es appelé à naître de nouveau et à vivre comme un membre du Sanctuaire, en tant que Lévite pour l’éternité.
Il est bon de donner en tant que membre du peuple vivant en dehors du Sanctuaire, tout comme cela fonctionnait à l’époque de l’Ancienne Alliance. En faisant cela, tu fais du bien à la fois au Royaume d’Elohim et à toi-même, et tu en seras béni à court terme. Cependant, personne – pas même toi – n’est appelé à rester toute sa vie un simple soutien extérieur au Sanctuaire. Tu es appelé à naître de nouveau et à vivre comme un membre du Sanctuaire, en tant que Lévite, pour l’éternité.
Car quels que soient tes efforts, tu ne pourras jamais observer parfaitement la Loi, et encore moins être justifié par elle.
Ton objectif ne doit pas être centré sur la dîme, les offrandes, les fêtes ou toute autre commandement, mais sur une repentance sincère et véritable. Repens-toi, entre autres, d’avoir cru, ne serait-ce qu’un instant, que tu pouvais prendre ton destin en main et mériter la vie éternelle par tes propres œuvres.
Sans être brisé, ton vieil homme ne mourra pas, et tu continueras d’outrager le sang de l’Agneau versé pour toi, en le rejetant par ton comportement et ton orgueil pharisaïque, te précipitant ainsi vers ta propre perte.
Il te faut naître de nouveau et te remplir de Ruach HaKodesh, qui gravera directement ses commandements dans ton cœur, afin qu’ils deviennent tes nouveaux instincts purifiés, guidant tes actes et ta vie.
Quant à toi, qui es déjà né de nouveau et qui devrais depuis longtemps vivre et agir en tant qu’adulte spirituel, pour élever d’autres croyants afin qu’ils deviennent autonomes et matures à leur tour – des Lévites au service du seul Grand Prêtre Yahushua – tu as aussi des comptes à rendre. Repens-toi de cette illusion transmise par tes prédécesseurs et tes guides spirituels, selon laquelle :
la dîme et les offrandes serviraient à bâtir ton propre petit royaume, ton « Vatican » personnel
Il est temps d’arrêter cette course insensée et de ne plus engendrer de croyants déformés autour de toi.
Demande la guérison de tes propres déformations spirituelles, afin de devenir une nouvelle créature resplendissante, prête comme une vierge sage pour l’ultime rencontre avec l’Époux et qui est à la porte.
(Car seul un être déformé engendre d’autres êtres déformés)
On pourrait passer des heures à expliquer et illustrer comment la loi de la dîme et des offrandes devrait fonctionner. Mais ce message est déjà bien assez long comme ça.
Et afin de rester cohérent avec mon principe—qu’à un certain moment, nous ne pouvons plus nous enseigner les uns les autres, mais seul Ruach HaKodesh peut nous guider plus loin sur notre chemin de disciple—je souhaiterais conclure en lisant les commandements de l’Ancien Testament qui parlent des dîmes et des offrandes.
Et pour rester en accord avec mon principe, selon lequel nous ne pouvons nous enseigner les uns les autres qu’un temps avant de laisser Ruach HaKodesh nous guider lui-même sur le chemin du disciple, je conclurai en lisant simplement les commandements de l’Ancienne Alliance concernant la dîme et les offrandes.
Je souhaite citer la Parole elle-même. Et toi, pendant que tu écoutes, demande et laisse Ruach HaKodesh graver ces commandements en toi, pour qu’ils prennent vie dans ton cœur et soient manifestes dans le monde visible au travers de ta personne.
Non plus par obligation ni par intérêt personnel, mais avec joie et allégresse—en un mot: par amour.
1. Versets concernant la Dîme :
- Genèse 14:20 – « Béni soit le Très-Haut Elohim, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! » Et Abram lui donna la dîme de tout. (Abraham donna la dîme à Melkisédek.)
- Genèse 28:22 – « Cette pierre, que j’ai dressée pour monument, sera la maison d’Elohim ; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras. » (Le vœu de Jacob à Elohim.)
- Lévitique 27:30-32 – « Toute dîme de la terre, soit des semences de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à Yahuwah ; c’est une chose consacrée à Yahuwah. (…) Toute dixième bête du gros et du menu bétail, qui passera sous la verge du berger, sera consacrée à Yahuwah. »
- Nombres 18:21, 26 – « Je donne comme possession aux Lévites toutes les dîmes en Israël, en retour du service qu’ils font, du service de la tente d’assignation. » (La dîme désignée pour la subsistance des Lévites.)
- Deutéronome 12:6 – « Vous y apporterez vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos offrandes élevées de vos mains, vos offrandes votives et volontaires, et les premiers-nés de votre gros et menu bétail. »
- Deutéronome 14:22-29 – « Tu prélèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ chaque année. » (Le but de la dîme : honorer Yahuwah et aider les pauvres.)
- Deutéronome 26:12-13 – « Quand tu auras achevé de lever toute la dîme de tes revenus, la troisième année, l’année de la dîme, et que tu l’auras donnée au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve, ils mangeront et se rassasieront dans tes portes. »
- 2 Chroniques 31:5-6 – « Dès que l’ordre fut publié, les enfants d’Yisra’el apportèrent en abondance les prémices du blé, du moût, de l’huile, du miel, et de tous les produits des champs ; ils apportèrent aussi en abondance la dîme de tout. »
- Néhémie 10:37-38 – « Nous apporterons à la maison d’Elohim les prémices de notre terre et les prémices de tous les fruits de tous les arbres (…) et nous apporterons la dîme de notre sol aux Lévites. »
- Malachie 3:8-10 – « Un homme trompe-t-il Elohim ? Car vous me trompez (…) Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit Yahuwah des Armées, et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, et si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. »
2. Versets concernant les Offrandes et les Dons
- Exode 25:2 – « Parle aux enfants d’Yisra’el. Qu’ils m’apportent une offrande ; vous la recevrez pour moi de tout homme dont le cœur est disposé à donner. »
- Exode 35:5 – « Prenez sur ce qui vous appartient une offrande pour Yahuwah. Que tout homme dont le cœur est bien disposé apporte une offrande à Yahuwah. »
- Deutéronome 15:7-8, 10 – « S’il y a chez toi quelque indigent d’entre tes frères, dans l’une de tes villes, dans le pays que Yahuwah ton Elohim te donne, tu n’endurciras pas ton cœur et tu ne fermeras pas ta main devant ton frère indigent. Mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins. (…) Tu lui donneras, et ton cœur ne s’attristera point en le donnant. »
- Proverbes 3:9-10 – « Honore Yahuwah avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu. Alors tes greniers seront remplis d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût. »
- Proverbes 11:24-25 – « Tel donne libéralement, et il devient plus riche ; tel épargne à l’excès, et il ne fait que s’appauvrir. L’âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé. »
- Proverbes 19:17 – « Celui qui a pitié du pauvre prête à Yahuwah, qui lui rendra selon son œuvre. »
- Proverbes 22:9 – « L’homme au regard bienveillant sera béni, parce qu’il donne de son pain au pauvre. »
- Ésaïe 58:7-10 – « Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. »
- Daniel 4:27 – « Romps avec tes péchés en pratiquant la justice, et avec tes iniquités en usant de miséricorde envers les malheureux, et ton bonheur pourra se prolonger. »
- Psaumes 112:9 – « Il fait des largesses, il donne aux indigents ; sa justice subsiste à jamais ; sa tête s’élève avec gloire. »