…tu ne maudiras point le prince de ton peuple… Exode 22:28

Si le prince en question évolue sur le sentier de Yahuwah, il est évident qu’en dire du mal équivaudrait à s’attaquer directement à Yahuwah en personne. Il est plus utile de nous pencher ici sur le cas beaucoup plus fréquent, des dirigeants ne craignant pas notre Seigneur. Car c’est dans ces cas-là que nous, croyants, avons l’orgueil de nous attribuer le droit de les critiquer. Nous devons savoir que cette loi protège les chefs impies de la même manière que ceux qui sont droits.

Le fondement de cette loi est qu’un dirigeant ne se retrouve jamais dans sa position de pouvoir sans l’accord de Yahuwah. C’est Lui qui autorise la montée de tyrans, de périodes difficiles, de crise voir de guerre. La question est bien plus de savoir les raisons pour lesquelles nous devons subir de telles épreuves. La plupart des chefs, des princes, des rois et autres dirigeants sont très loin de vivre et d’agir en humilité devant Yahuwah, à l’exception de quelques rois de Judée aux époques bibliques, rares furent les rois pieux et humbles.

La réponse est pourtant simple. Il s’agit de la conséquence directe des péchés collectifs du peuple. Le peuple viole les lois, ouvrant ainsi la porte à l’esprit de rébellion qui se manifeste aux travers d’un dirigeant difficile à vivre. En nous dérobant à la couverture divine, nous sommes automatiquement projetés sous la couverture de celui qui nous pousse à commettre tel ou tel acte illégal. Yahuwah ne punit pas, il laisse nos actes entrainer leurs conséquences néfastes afin de signaler notre égarement.

La question n’est donc pas de savoir quels mots utiliser pour maudire le mauvais roi, mais bien de demander le jugement de Yahuwah afin que notre faute soit démasquée et réparée. En quoi, suis-je personnellement responsable du jugement collectif incarné par l’apparition d’un mauvais dirigeant, puisse-t-il être roi, prince, gouverneur, directeur, général d’armée ou un simple chauffeur de bus ?

La restauration de ma propre vie et de ma relation avec Yahuwah est l’unique clé permettant de résoudre le problème et d’être libre de la fausse autorité. Ceci ne veut pas dire qu’un bon prince va être nommé au-dessus de moi dès le lendemain, mais les malédictions qui découlent de son règne ne m’atteindront que dans la mesure que Yahuwah aura défini pour mon édification et n’empoisonneront pas ma vie au point d’être lésé en esprit. Je jouirai d’une sorte de véto divin qui me protégera contre les méfaits du pouvoir en place. Cependant, j’aurai à subir les conséquences physiques du pouvoir, mais Yahuwah pourvoira à ce que cela n’influence pas négativement ma vie spirituelle. Je devrai donc continuer à respecter les lois établies par les seigneurs du monde, dans la mesure où celles-ci ne sont pas en contradiction directe avec les Lois de Yahuwah:

Rendez donc à César ce qui est à César, et à Elohim ce qui est à Elohim. Matthieu 22:21

N’oublions jamais que contrairement aux fausses promesses des humanistes, aucune promesse ne nous a jamais été faite de vivre dans un monde physique où régneront la paix et l’entente. La paix et la sécurité qui est en train de se construire globalement est vaine et illégitime. Elle tombera juste après avoir atteint son apogée, lorsque tout le monde dira: Paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. (1Thess 5:3). Mon rétablissement spirituel entraîne le don de l’Esprit Saint qui vient se poser sur moi. Ceci a pour conséquence que tout autre esprit s’en va. Mon rétablissement spirituel est le témoignage capable d’apporter la guérison dans la vie d’autrui pour finalement s’étendre sur toute la communauté de fidèles.

Cette loi est d’autant plus actuelle qu’il est de coutume dans la plupart des pays d’organiser un soulèvement populaire ou autre guerre civile à peu près tous les 40-50 ans afin de renverser le pouvoir en place. Cette situation dure depuis la prise de la bastille, il y a plus de deux siècles. Comme cité, ce fut Yahushua en personne qui nous rappela l’essence de cette loi lorsqu’il s’exprima sur la question de la taxe aux romains. La grande majorité des croyants sont des gens qui ressentent une pulsion insurmontable à défendre corps et âme des droits qui leur sont octroyés par les pouvoirs du monde et qu’ils considèrent leur revenir de droit.

Il est effarant de voir des troupes de chrétiens mener des campagnes contre un gouvernement lorsque ce dernier projette de voter une loi pour abroger les subventions des églises ainsi que pour restreindre leur nombre dans les registres de l’état. Aurions-nous pu imaginer que Yahushua et ses disciples aillent jamais se présenter devant Pilate avec des banderoles pour revendiquer quelques dinars afin d’acheter du pain et du poisson pour organiser un pique-nique d’évangélisation sur le versant de la montagne. Cette absurdité est aujourd’hui considérée comme des plus naturelles par la majorité des églises chrétiennes et de leurs fidèles. En agissant de la sorte, leur véritable seigneur est démasqué. Ton esprit est là où tu mets ta confiance et d’où tu reçois le pognon !

Beaucoup de croyants ne cessent de maudire. Le premier ministre a beau être rouge, noir, bleu, vert ou orange, il trouveront toujours quelque chose à redire. Le mécontentement est exactement le même que chez leurs prochains du monde. Afin de faire valoir leurs droits, ils ont en outre recours aux méthodes juridiques les plus viles et mondaines basées sur les idéaux et courants de pensées démocratiques à la mode de nos jours. Entre-temps, les témoins externes ne perçoivent même plus celui que ces gens d’églises sont censés représenter, car le nom du Seigneur Yahushua (surtout sous cette forme) n’est que très rarement prononcé.

Alors Paul lui dit: Elohim te frappera, muraille blanchie! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu’on me frappe! Ceux qui étaient près de lui dirent: Tu insultes le souverain sacrificateur de Elohim! Et Paul dit: Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur; car il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. Actes 23:3-5

La langue de Paul a également fourché, mais il agit ainsi de manière inconsciente. Dès qu’il apprit l’identité de l’homme qu’il venait de réprimander, il s’est tout de suite rétracté. Bien qu’il devait sans doute avoir entièrement raison, ce n’était pas à lui de prononcer la sentence, en tous cas pas à ce moment-là. En esprit, Paul devait très certainement être beaucoup plus noble que le grand-prêtre attaqué, il a néanmoins fait preuve d’une humilité immense pour se rabaisser devant quelqu’un de beaucoup plus petit que lui, tellement le respect de cette loi est importante.

Mais le cas peut-être le plus grave est lorsque quelqu’un ne cesse de critiquer le pouvoir en place tout en prêchant devant les fidèles qu’ils doivent s’abstenir de s’occuper de politique. Il ne se rend pas compte qu’en maudissant l’une des vaines parties, il prend sur soi toutes les souillures de l’autre partie tout aussi vaine que la première.

Alors, au lieu de choisir entre la corde et le fusil, la droite ou la gauche, laissons les haches de guerres aux gladiateurs de ce monde et choisissons plutôt le parti de la Vie !

Voir également : Le respect des juges, Commandements pour le Roi : Chevaux et épouses, Les conditions de l’élection du Roi

VERSION VIDÉO

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