Dans cet article, il ne sera pas question de la théologie du remplacement habituelle. Je pense que le temps de la persuasion est révolue, beaucoup ont œuvré afin de guérir la chrétienté de ce fléau qu’est l’antisémitisme. J’en ai parlé moi-même dans d’autres articles à de maintes reprises. Chaque sujet a un temps et une date limite, qui doit tôt ou tard toucher à sa fin afin que le sujet soit clos. Et ceux qui n’ont pas été convaincus jusqu’à présent ne le seront sans doute plus. Et si malgré tout quelques-uns se réveillaient encore, ils trouveront largement de la matière à réfléchir sur le net ou dans les bibliothèques.
Non, ici nous traiterons d’un tout autre genre de « théologie » du remplacement. Nous parlerons ici d’un remplacement qui lui, a toujours été dans la volonté de l’Éternel. Nous allons aborder le sujet d’un grand remplacement qui n’est pas le produit du cœur corrompu de l’homme à vouloir prendre à l’autre ce qui ne lui appartient pas. Car, pendant que la plus grande partie de la chrétienté réfléchit toujours à la manière dont elle peut se substituer aux juifs en se proclament juif de cœur ou d’esprit de manière infantile et illicite en détournant les propos de Paul, elle ne reconnait pas l’essence de la création de l’Homme et qui est-elle réellement appelée à remplacer. En effet, au moment de leur salut, lorsque l’Époux, le Messie viendra prendre son Épouse, l’Église,
les personne nées de nouveau se substitueront, non aux juifs, mais à des entités d’une élévation spirituelle à l’origine bien plus grande que celle des Juifs.
Ainsi les tentatives de l’homme religieux pour occuper la place du peuple élu resteront vaines. L’Homme ayant obtenu le Salut quant-à-lui jugera les anges déchu dont il est appelé à occuper la place laissée vacante.
L’une des principales vocations du christianisme aurait été de rendre le juif jaloux en lui rendant le témoignage de Yahushua. En comparaison, c’est toujours la majorité de la chrétienté qui est jalouse d’un peuple qui s’obstine toujours à rejeter le Messie. Est-il possible au fils du roi d’être jaloux du vagabond, même si ce dernier est son frère temporairement en exil ? Ou bien un tel sentiment de jalousie déplacée n’est-il pas le signe que celui qui se croit prince n’est toujours pas véritablement fils du Roi ? Il me semble impossible de jalouser qui que ce soit lorsqu’on est en possession de tout.
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Lorsque Helel, l’un des archanges (aujourd’hui mieux connu sous le nom de Satan), et ses serviteurs se sont rebellés contre Elohim, ils ont été exilés du Royaume des Cieux. Il s’agit de ce Royaume Éternel qui fut crée de manière parfaite et où absolument tout, y compris les anges plus tard déchus, avait sa place et sa fonction bien précise. Suite à leur expulsion, un vide s’est crée. Ce vide, naturellement, se doit d’être comblé afin de restaurer l’état de perfection originale.
L’homme a été créé par YaHuWaH pour prendre la place des anges déchus.
Cependant, Elohim n’a pas placé l’Homme immédiatement à son emplacement final, car il devait d’abord être éprouvé au niveau de son libre arbitre avant de pouvoir accéder à l’état de Vie Éternelle définitive. En outre, Elohim avait un opposant à vaincre, quelqu’un qui essayait d’accéder à son rang et prendre sa place. Yahuwah ne l’a pas détruit immédiatement, comme Il aurait pu le faire, mais il lui a donné la possibilité de faire ses preuves. Par la même occasion, Elohim s’est donné le temps de démontrer son inconcevable puissance aux yeux du monde créé, y compris aux yeux des anges et des hommes.
Satan avait le droit de tenter l’Homme car ce dernier avait lui-aussi son libre arbitre. Et il en fut ainsi. Suite à la tentation d’Adam, l’Homme a été condamné à mort, selon la promesse. Cependant, Adam et Ève ne furent pas exécutés sur-le-champ. Elohim les a plutôt condamnés à un processus de mort lente. C’est ce processus que nous pouvons appeler Histoire du Monde, mais en termes plus simples,
ce processus n’est autre que le TEMPS lui-même.
Un sorte de compte à rebours qui n’est autre que le signe de la miséricorde d’Elohim, un temps durant lequel chaque individu à la possibilité d’obtenir la Grâce en reconnaissant le Sauveur Yahushua afin de remettre sa relation en ordre avec le Père.
L’immense grâce et amour d’Elohim se manifestent ici pour la première fois. Même si la majorité des gens voient l’acte d’expulsion d’Adam et Ève du jardin d’Eden comme le signe de la colère, du jugement, de la vengeance et même de la cruauté d’Elohim, nous devons nous rendre compte que cela fut bien au contraire l’acte de miséricorde ultime. Cet exil est en effet la première manifestation de la loi de la ville de refuge. Après tout, la rébellion de l’homme contre Elohim n’était pas intentionnelle. L’Homme ne voulait pas nuire ou faire honte à son Créateur. Ils voulaient tout simplement devenir comme Lui. Ils n’ont pas pu résister à leur propre faiblesse ni à leurs désirs et à leur soif de connaissance. Ils voulaient être comme Lui, mais ils ne voulaient pas prendre Sa place, ils n’ont pas haï Yahuwah, comme l’ont fait Helel et ses compagnons tombant ainsi dans le péché impardonnable.
Ce décompte est la clé de la possibilité de Salut pour l’homme. Du temps nous a été accordé, une issue de secours, comme dans le cas du tueur involontaire qui reçut lui aussi une échappatoire, un endroit où se cacher de devant la colère des proches de la victime voulant venger cette dernière. C’est ainsi que nous avons reçu du temps pour restaurer notre relation avec Elohim en nous purifiant par le sang de l’Agneau versé en substitution à nos péchés afin de calmer la colère d’Elohim. Deutéronome 19:4-6
La bataille entre Satan et Elohim n’est rien de moins qu’un duel. Et, comme dans tout duel qui se respecte, et puisque les règles du duel ont été fixées par Elohim lui-même, celui-ci ne peut se dérouler que de manière équitable. L’ennemi, aussi insidieux et méprisable soit-il, mérite néanmoins un respect fondamental et a des droits, selon les règles de la guerre. Les adversaires se doivent de se respecter mutuellement. Même si l’ennemi ne se conforme pas à ses règles, Elohim lui, les respecte et contraint la partie opposée à ne pas dépasser certaines limites non plus.
Il aurait été trop facile de jeter tout ce qui est corrompu, puis balayer, nettoyer leur place afin de la repeupler immédiatement en créant de nouveaux anges. Yahuwah souhaite remplir les places vacantes par des individus qui ont été éprouvés comme les métaux précieux. Il souhaite s’entourer d’âmes qui se sont converties par leur propre volonté, par leur décision individuelle et qui auront ainsi été purifiées par son Sang. Il veut voir autour de lui de vrais individus qui Le servent de leur propre gré et non des robots dénués de sens ou des esclaves condamnés aux travaux forcés.
Les anges ont également eu un « temps » pour prendre une décision suite à leur création. Certains d’entre-eux ont fait un autre choix. Et c’est ici que l’Homme entre en jeux et qu’il lui est ainsi donné l’opportunité de se substitue à ces rebelles afin de finalement pouvoir les juger pour tout le mal qu’ils ont infligé à l’humanité tout entière au cours de ses 6000 ans d’histoire.
L’enjeu, c’est l’homme. Soit il est sauvé par le sang du Messie, soit il suit son tentateur dans la damnation éternelle.
Satan et ses démons sont verts de colère, car d’une part, ils savent qu’ils ne pourront jamais vaincre Yahuwah, et d’autre part, parce qu’il s’agit d’une terrible humiliation pour eux qui se croyaient encore plus grands qu’Elohim, de se voir finalement remplacer par un être aussi insignifiants que l’être humain.
Malheureusement, leur consolation réside dans le fait qu’ils parviendront cependant à en entraîner beaucoup avec eux dans leur perdition.
Pour notre part, notre consolation réside en Yahushua HaMashiach, qui par son Sang sauve tous ceux qui acceptent son Sacrifice et qui se réfugient sous son Pouvoir.
Aux yeux des juifs traditionnels, la raison pour laquelle les Écritures Saintes, la Parole d’Élohim commence par la deuxième lettre de l’alphabet ב (bet) et non par la première, c’est-à-dire א, reste un mystère toujours non élucidé à ce jour. BERESHIT BARA ELOHIM ET HA SHAMAIM VE ET HA ARETZ.
Pour eux, il est en effet tout à fait illogique que le premier mot commençant le récit sur l’origine des origines ne débute pas par la première lettre א. La question est réellement troublante et l’on peut en effet se demander si cela est dû au hasard ou si Elohim a réellement souhaité nous signaler quelque chose d’insoupçonnable à première vue.
S’il est vrai que la lettre en soi peut être dangereuse, il est tout de même bon de savoir que chaque lettre hébraïque est porteuse d’un sens et d’une valeur numérique qui a elle seule renferme des significations supplémentaires profondes. Alors, dans quelle mesure, par qui et quand ces choses vallent-elles la peine d’être décortiquées, ne sera pas l’objet de notre analyse ici, mais cela reste un fait dont il faut tenir compte.
La question est d’autant plus pertinente que le mot Elohim commence justement par aleph. Pourquoi ne commence-t-il pas le récit par son propre nom dans ce cas : Elohim créa au commencement, ou Elohim, au commencement, créa, etc. Cela peut sembler étrange à certains, mais cette question préoccupe réellement les juifs depuis les temps anciens et je pense personnellement qu’elle est effectivement très intéressante pour nous aussi en le Messie aujourd’hui.
Nous passerons les réponses données par le judaïsme à cette question et traiterons plutôt de la signification qu’une telle « anomalie » apparemment minime peut bien avoir sur le plan de l’Histoire du Salut et de la Rédemption ?
Dans quoi la Terre et l’Homme ont-ils été créés ?
La réponse, nous l’obtenons dès les premières lignes : Tohu VáBohu (ténèbres et abîmes en un mot, dans le chaos).
Comment est-il possible que là où à l’origine seul Elohim existe, il puisse y avoir des ténèbres et l’abîme ? Comment le chaos sous quelque forme que ce soit peut-il bien côtoyer l’Éternel Yahuwah et Sa perfection ?
A l’époque où, il n’existait que Lui et personne d’autre, – s’il est possible d’utiliser des déterminants temporels pour décrire cet état – comment peut-on concevoir qu’un quelconque tohu ou bohu ait pu exister indépendamment de Lui et en dehors de Lui ? Y avait-il quelque chose de plus grand que Lui, un univers noir dans lequel Il ne s’était pas encore pleinement étendu ? Inconcevable !
l’expression B-réshit n’est rien d’autre que l’indication que nous sommes en train d’assister et participons à la création d’un plan B
Tout comme la Rédemption de l’homme n’était pas prévue non-plus dans le plan original de départ, mais l’homme a été créé dans la perfection d’une chair éternelle et incorruptible. Cet état qui se serait figé pour toujours dès que l’homme aurait résisté contre la tentation de consommer du fruit de l’arbre défendu jusqu’à la fin de la période probatoire, gagnant ainsi la Vie Éternelle définitive. Peut-être dès l’instant où Ève et Adam auraient envoyé le serpent à sa place légitime, au lieu de s’arrêter légiférer avec lui. Qui sait ?
Malgré tout, cela n’est pas arrivé comme prévu, l’Homme ayant fauté dès la première génération, Yahuwah fut contraint de modifier ses plans et préparer le sacrifice expiatoire de l’Agneau afin de restaurer sa créature. Ainsi a-t-il été contraint plus tard d’apparaître personnellement sous la forme du Fils, se vider, naître d’une femme et prendre un corps humain afin de pouvoir verser Son sang et subir le jugement à notre place pour que ceux qui croient en Lui puissent avoir la vie éternelle. Nous pouvons donc voir que l’Œuvre Rédemptrice a dû se mettre en place à cause de la chute de l’homme dans le péché.
Si l’on y regarde de plus près, la Bible est remplie de plans B similaires. Suite au meurtre d’Abel par Caïn, Seth a dû être envoyé en tant que substitut afin de relancer la lignée pure. Le nouveau départ suite au déluge était aussi un plan B. Les exiles imposés au peuple suite aux infractions à la loi étaient tous des plans B. La vie de Jacob elle-même est parsemée de plans B et j’en passe et des meilleures.
La rébellion continue du peuple et de l’humanité pousse toujours Yahuwah, dans son immense grâce, à toujours ajuster/raccommoder les choses, à donner plus de temps, à faire preuve de plus de patience et à intervenir dans les événements de manière à ce qu’ils profitent finalement aux personnes ayant fauté, mais qui pour finir, reviennent vers Lui.
Le monde créé original ne pouvait être que parfait
Quand Elohim a créé les compagnons qui L’entourent au sein de Son propre Royaume, toutes ces autorités, principautés et autres êtres spirituels que nous appelons communément les anges, tout était alors parfait, éternel et rempli de luminosité. Il n’y avait aucune ténèbre, aucun abîme où Il aurait été contraint par la suite d’apporter la Lumière, c’est-à-dire le Messie. Le Père-Fils-Saint-Esprit, en tant qu’Elohim unique, se délectait de Ses propres créatures, parmi lesquelles figurait également l’une de ses plus belles créatures, l’un des éléments phares de Sa création et qui a fini par se retourner contre Lui.
L’histoire de la création de notre monde a été précédée d’une autre création, qui n’est pas relatée dans la Bible, mais que nous pouvons percevoir, dès lors que plusieurs prophéties font référence à ces temps reculés dans un monde encore exclusivement spirituel. De plus, nous pouvons le savoir, car ce que nous lisons dans les premières lignes de la Genèse ne décrit pas les conditions parfaites qui découlent de la présence unique d’un personnage comme notre Créateur. Lorsque la Bible commence, nous voyons déjà installé en toile de fond un état de ténèbres et de confusion dans lequel le Créateur est contraint d’intervenir afin de restaurer quelque chose d’original qui fut parfait et que nous ne percevons pas encore à ce stade. C’est dans ces circonstances chaotiques que par Sa Grâce, Il intervient afin de créer la vie sur terre et dans son ciel en y apportant également la solution ultime, la Lumière qui n’est autre que le Messie en qui et par qui toute la création fut menée à bien.
Ce que notre Créateur a conçu à l’origine était la Perfection-même, cela ne fait aucun doute.
Il devait y avoir un Monde parfait, un Royaume, où le Roi Créateur étant Lui-même parfait ne peut créer que des choses parfaites
La chute, dont la conséquence est le Tohu VaBohu
Le Royaume d’Elohim ne pouvait donc être que parfait. Une telle créature parfaite était Helel lui-même – Lucifer de son nom latin – non le porteur de lumière, mais le lumineux, celui qui reflète la Lumière tout au plus. Il était l’un des trois archanges, qui finalement, de son plein gré et par adoration de soi, s’est rebellé et a décidé de tenter de s’emparer du trône de Yahuwah pour régner à sa place. Un tiers des armées angéliques le suivit dans sa chute. Eux aussi étaient à l’origine des créatures angéliques parfaites et éternelles et ont fini par chuter pour devenir Satan (l’accusateur) et les démons, Shedim en hébreu (les vaniteux). Ésaïe 14:12-14
A cette époque, une rupture extrêmement tragique s’est produite dans ce monde parfait, où ces rebelles ne pouvaient plus demeurer davantage. Ces anges déchus n’avaient plus de place dans le Royaume des Cieux. Il fallait donc les chasser quelque part, et ce quelque part c’était la terre elle-même. La terre qui soit n’existait pas encore, soit existait déjà, et n’était autre que le lieu de résidence de cet archange déchu plus tard. Dans tous les cas, il leur fallait un espace de « vie » séparé.
Une dimension parallèle a dû être créée dans laquelle Yahuwah n’était pas présent. C’est alors que « l’espace » Tohu VáBohu a été mis à part – pour un certain temps.
Yahuwah aurait pu immédiatement détruire les rebelles, mais cela ne s’est pas produit de la sorte. Pourquoi ? On ne peut que le deviner. Mais dans l’ensemble, il n’est pas surprenant que face à une rébellion aussi destructrice, il fasse encore preuve d’une certaine patience. Ici aussi, notre Père se comporte comme une sorte de parfait « gentleman », qui dans une telle situation n’agit pas par colère et frappe sur le coup, mais accorde plutôt un temps à son opposant pour qu’il puisse faire ses preuves et se battre à armes égales et de manière équitable.
Le rôle de la Terre
Pour que ce duel puisse avoir lieu, un endroit devait être désigné. Cet endroit n’était autre que le royaume-même de Satan. Ce royaume des ténèbres et du chaos à l’intérieur duquel la Terre fut trouvée pour servir de champ de bataille et au sein duquel l’homme fut encore créé afin de servir de butin pour le futur vainqueur.
La chute d’un tiers des anges a laissé un vide dans le royaume parfait originel de Yahuwah.
Dans le cas d’une telle tentative de putsch chez les homme, comme nous l’avons vu à de maintes reprises au cours de l’histoire, les putschistes sont attrapés et exécutés sur-le-champ et de nouvelles personnes sont immédiatement désignées pour remplacer leurs anciens camarades qui se sont rebellés. Les putschistes sont généralement des militaires, qui disposent des armes nécessaires et qui sont les personnes les plus proches du pouvoir contre lequel ils se révoltent.
Elohim cependant n’est pas humain et ne pense pas en tant que tel. Il ne souhaite pas vaincre les rebelles par la force et la puissance, mais plutôt par sa faiblesse. Il veut montrer que même dans son état de plus grande faiblesse, il est capable de venir à bout d’un ennemi en pleine possession de sa force et de sa puissance.
Yahuwah accepte d’aller jusque dans le royaume de Satan et entend le vaincre sur son propre terrain. C’est en ayant créé l’homme, à travers lui et, au niveau de son libre arbitre que le combat se poursuit. Au final, il ne combat même pas à armes égales, mais offre à l’ennemi de le combattre avec des moyens beaucoup plus modestes.
Elohim crée ainsi l’homme afin de vaincre Satan au niveau de son libre arbitre.
La terre située au milieu de ce monde chaotique sert quant-à-elle d’échiquier, de théâtre à la grande lutte. Et l’enjeu est l’homme. S’il parvient à tenter l’homme et à la maintenir dans le péché jusqu’à la fin, Satan l’emmènera avec lui dans la damnation éternelle. Cependant, si l’homme parvient à rester (ou à revenir) à son état originel lorsque le péché n’avait pas encore prise sur lui, il obtiendra la vie éternelle.
Le Péché et sa Solution
Pour revenir au récit de la création, nous connaissons bien la triste suite de l’histoire. L’homme a finalement chuté dès les premiers pas. Car Satan a reçu le pouvoir sur la Terre et a eu libre accès à cette parcelle du Royaume des Cieux qui a été séparée et placée en son sein, le jardin d’Éden. C’est ainsi qu’il est apparu à Ève sous la forme du serpent pour la tenter.
Par cet acte, l’homme s’est non seulement coupé du contact direct avec le Créateur et s’est condamné à mort, mais a également donné le pouvoir à Satan de l’entraîner dans le monde physique. Ici, le processus de la mort et du temps conduit l’homme à la première mort – la mort physique – puis à la seconde – à la mort de l’esprit – dans le cas où Satan est capable de maintenir l’homme sous la domination du péché, éloigné de la personne du Sauveur.
Ce Sauveur qui est Yahushua HaMashiah de Nazareth, le seul chemin de retour au Père.
Celui qui a libéré l’homme du péché par son sang et par son sacrifice sur la croix et qui par ce fait a mis à mort le serpent ancien
Qu’est-ce que le temps ?
Le temps n’est donc autre chose que le compte à rebours de la mort. Une période de grace durant laquelle l’homme condamné à mort à la possibilité de rendre son âme et son esprit entre les mains de son Créateur par le Sang versé de l’Agneau d’Elohim Yeshua HaMashiah.
Le temps est le processus de mort lente, retardée et progressive laissant à l’homme la possibilité de se repentir et de retrouver le chemin vers la Vie Éternelle.
La chute d’Adam et Ève a entraîné la mort. Cependant, cette mort n’est pas non plus survenue immédiatement et la sentence n’a pas été exécutée avec effet immédiat. Au contraire, un processus de grâce a commencé, où l’homme par le vieillissement et la dégradation du corps, se rapproche de plus en plus de l’exécution de sa peine. Il a donc ainsi le temps de se rendre compte et de regretter sa/ses fautes avant que son heure définitive ne vienne.
C’est à ce moment-là, de cette manière et pour cette raison que le temps a été créé conséquence du péché. Le temps est la mort elle-même, mais une mort non subite, mais progressive. Le temps en effet n’existe qu’à partir du moment où Adam et Ève ont été exilé du jardin d’Éden, au même moment lorsqu’ils reçurent leur peau animale physique, celle qui se dégrade, qui se ride et qui vieillit.
Pour résumer le temps n’est autre que la période de compte à rebours qui nous a été donné pour échapper à la mort et retrouver le chemin vers la vie qui est Yeshua HaMashiah.
Le but de l’humanité
Au-delà de ce que nous avons appris jusqu’à présent, selon quoi l’homme est l’enjeu ultime de la lutte entre les deux puissances, la création de l’homme a un sens et un but beaucoup plus profond dont personne ne parle vraiment. Dès que nous comprenons cela, nous aurons répondu à la question la plus ancienne et la plus viscérale que l’homme ne se soit jamais posée :
« pourquoi sommes-nous, qui sommes-nous et où allons-nous ? »
Comme décrit précédemment :
La chute d’un tiers des anges a laissé un vide dans le royaume originellement parfait de Yahuwah. Le Royaume des Cieux ne peut pas rester dans cet état temporairement imparfait au deux tiers de sa splendeur.
Yahuwah n’a pas immédiatement détruit les rebelles et crée de nouvelles principautés spirituelles et d’autres anges à leur place en un claquement de doigt. Du moins pas tant que le combat ne touche à sa fin.
Mais il ne le fera même pas à l’issue de celui-ci. Car les substituts ont déjà été créés depuis longtemps. Ces remplaçants ne sont autres que la partie rachetée de l’Humanité.
Une fois la Rédemption du Messie obtenue, l’homme en entrant dans la Vie Éternelle prend la place des anges déchus
C’est ainsi que Yahuwah comble enfin le vide laissé afin de restaurer Son Royaume.
A la place de Satan en tant qu’archange et de son armée démoniaque, nous avons le Messie en tant que Roi qui prend la place de Helel et l’armée des êtres humains sauvés prenant la place des démons.
Peut-être comprenons-nous à présent quel est le véritable but de notre monde et de la création de l’homme. Nous comprenons également la contradiction que ce que crée Elohim ne peut pas être originellement imparfait. Il ne crée pas les ténèbres, le vide et la mort. Mais certaines créations qui étaient parfaites à l’origine sont devenues imparfaites et sont devenues ténèbres, chaos et mort. Helel par sa rébellion a perdu le statu d’Ange reflétant la Lumière d’Elohim engendrant ainsi les ténèbres, concept qui n’existait pas jusque-là.
Nous voyons donc que même au Paradis, il y eut un « temps » où les créatures parfaites du Royaume intemporel avaient également leur libre arbitre et ont eu l’occasion de décider de rester obéissants au Créateur pour toujours ou de choisir un autre chemin. Dès lors que certains d’entre-eux ont choisi cette dernière option, un plan B s’imposait : C’est ici que nous entrons dans le jeu !
Yahuwah n’a créé personne pour remplacer Helel/Satan. Il s’est offert lui-même en Sa qualité de Fils, Yahushua HaMashiah, pour prendre la place laissée vacante de Helel. C’est exactement ce que les disciples ont pu voir de leurs propres yeux lors de la transfiguration de Yeshua, lorsqu’Il est apparu avec Élie et Moïse, prenant ainsi la place du troisième archange manquant. Moïse et Élie étant eux-mêmes respectivement les archanges Michel et Gabriel. Un autre article traite de ce sujet plus en profondeur. TEROUMA
L’Église – le Corps du Messie – a été construite sur les fondations des apôtres (Moïse – loi) et des prophètes (Élie) et son chef (la pierre angulaire) est Yahushua HaMashiach
qui est la Lumière compensant la disparition de l’ange reflétant la luminère. Et ceux qui naissent de nouveau en Lui, Son Corps, NOUS prenons la place du tiers de l’armée angélique que Satan a entraîné dans sa perdition.
C’est ainsi que nous comprenons comment nous, les humains, jugerons les anges selon 1Cor 3:6. Le jugement sera pour eux, entre autres choses, de voir l’une des créatures les plus faibles, les plus petites et les plus insignifiantes du monde – l’Homme – occuper la place d’où ils sont tombés. Il n’y a pas de jugement plus humiliant pour eux et c’est pourquoi ils nous haïssent tant.
Il est important de reconnaitre ces vérités afin de pouvoir renforcer notre Foi et courir avec toujours plus d’assurance et de conviction vers le but qui est le Messie. On comprend aussi beaucoup mieux l’essence de la personne du Messie et pourquoi il a été important pour Yahuwah d’apparaître parmi nous sous forme humaine, de se vider et en tant que Fils de donner Sa Vie afin que nous trouvions la nôtre. C’est ainsi que nous devons courir, non par force ni par puissance, mais remplis de l’Esprit de Yahuwah.
Outre l’histoire que nous pouvons lire dans la Torah, lorsque les frères se rendent devant Joseph qui finit par se dévoiler devant eux, je voudrais parler d’une autre forme de reconnaissance de Joseph, celle qui se passe à l’intérieur de nous mêmes. Car lorsque l’étau se resserre autour de nous, lorsque le monde nous rejette, quand les problèmes font surface même au sein de notre communauté (où les conflits et les injustices ne sont pas rares),
nous avons souvent tendance à nous identifier à Joseph
Il est bon de lire qu’il a existé quelqu’un ayant subi des préjudices semblables, quelqu’un qui fut poussé dans la citerne par ses propres frères comme nous le sommes parfois nous-mêmes. Notre identification à Joseph est cependant souvent illicite et dangereuse.
Dans l’enseignement de la parashat de la semaine dernière, il était question du fait que Joseph préfigurait le Messie. En outre, parmi les préfigurations du Messie, Joseph était le plus pur et le plus proche de la Sainteté du Messie. Joseph était l’un des personnages le plus dépourvu de tout instinct humain. Il vaut mieux être très vigilant lorsque nous nous comparons à un tel personnage, car nous pouvons facilement nous induire en erreur. Joseph n’a aucun péché à son actif, du moins selon le récit biblique. De notre côté, nous pouvons rarement en dire autant.
Les mauvaises nouvelles apportées à son père furent elles aussi voulues par Yahuwah et il n’est nullement question d’une faute ou d’un quelconque abus de pouvoir de sa part. Seul la « bonté » humaine et l’humanisme en soi sont à l’origine des doutes et des accusations contre Joseph tout comme dans nombres d’autres cas de personnages de la bible, voir du peuple juif lui-même. Dans un monde à tel point humano- et égocentrique que celui dans lequel nous vivons actuellement, c’est l’esprit cherchant sans cesses les circonstances atténuantes afin de légaliser le péché et piétiner la Loi de Yahuwah qui tente de faire transparaître Joseph en tant que vulgaire mouchard commettant sans cesse le péché de la mauvaise langue (Lashon HaRa).
Lorsqu’il nous arrive un ennui, nous avons coutume de nous identifier le plus souvent à Joseph de manière instantanée comme pour renforcer en nous notre innocence supposée. C’est néanmoins le plus souvent à Jonas que nous devrions nous comparer.
Car en effet, si dangers ou injures nous atteignent c’est bien le plus souvent en raison de notre insoumission envers Yahuwah. Lorsque les ténèbres nous entourent, pensons toujours s’il s’agit réellement de la citerne de Joseph ou plutôt tout simplement du ventre du poisson à l’instar de Jonas fuyant sa destinée.
Car dans le cas de Jonah, ce fut en raison de sa désobéissance que les marins le jetèrent par dessus-bord. Il est bon de bien clarifier la situation faute de quoi nous risquerions de piétiner en esprit sans pouvoir avancer, car n’ayant pas l’humilité de voir nos fautes afin de nous en libérer par l’imploration de la Grâce de Yahuwah. Nous aimerions toujours êtres comparés à Joseph, car nous ressentons sa pureté et y aspirons nous-mêmes. Nous avons surtout du mal à avouer nos fautes et il est plus facile de s’identifier aux vainqueurs. Mais dans la plupart des cas, nous devrions nous contenter du titre plus modeste de Jonas afin de pouvoir aller de l’avant et ressembler un peu plus au Joseph tant convoité. Jonas a du subir les conséquences de sa faute. Il était vraiment un homme de Yahuwah, un grand prophète, l’un des personnages phares de la Bible, il avait malgré tout certaines choses à remettre en ordre dans sa relation avec l’Éternel.
Tout ceci n’exclut naturellement pas que nous soyons nous aussi de temps en temps sujets à des persécutions lâches et injustes. Les problèmes n’arrivent pas que si nous sommes insoumis. Nous avons d’ailleurs la lourde promesse de subir des persécutions en raison de notre foi dans le Messie. Nous sommes souvent faussement accusés par notre prochain et nous devons subir cela en silence. Il faut aussi éviter de tomber dans l’autre extrême et nous juger sans cesse, essayant de toujours trouver quelque chose de mauvais en nous, même ce qui ne s’y trouve pas, juste pour contenter Yahuwah ou notre propre esprit de religiosité. Il est sage d’avoir en nous cette humilité de d’abord nous prosterner devant Yahuwah en supposant d’abord que soyons des Jonas pour qu’à l’occasion ce soit lui-même qui nous rassure en nous disant que c’est en raison de notre pureté et en Son nom que nous sommes rejetés par notre entourage. Qu’Il soit toujours le Seul à avoir le droit de nommer la nature de notre mal.
L’humilité ne s’arrête pas ici d’ailleurs. Car nous avons nos propres Joseph. Nous ne pouvons jamais savoir qui ils sont et quand ni de quelle manière nous les poussons au fond du trou. Peut- être nous désignons-nous en tant que Joseph alors qu’on est qu’un parmi les frères de Celui que l’on croît être.
Dès le début de son histoire, nous apprenons que Joseph rapportait de mauvaises nouvelles à son père concernant ses frères nés des servantes de Léa et de Rachel. Cela peut ne pas paraître très positif à première vue et nous pourrions croire que Joseph était un enfant gâté qui dénonçait délibérément ses frères afin de les discréditer aux yeux de son père pour raffermir sa propre image. Cependant, c’est Jacob lui-même qui envoyait son fils remplir cette mission et il ne s’agissait absolument pas de porter de fausses accusations, mais bien de garder un œil bienveillant sur des fils qui en avaient sans aucun doute malheureusement besoin.
Jacob a commis beaucoup d’erreurs dans le passé, car il était un homme, un jeune homme plein de vitalité et d’hormones ayant souvent repoussé l’accomplissement de la volonté divine dans sa vie. Nous sommes néanmoins arrivés ici à une phase de la vie de Jacob, où sa propre personne commence à se dissiper pour laisser place à l’Israël que Yahuwah a toujours voulu façonner en lui. Chez Joseph, nous voyons un Jacob beaucoup plus serein et sage de par sa vieillesse et son expérience. Nous découvrons un homme de plus en plus conscient de la nature de son appel ainsi que de celui de ses fils, notamment celui de Joseph. Selon moi,
Jacob n’a pas commis d’erreur en préfèrent Joseph à ses autres enfants.
Il n’a pas commis de faute en lui faisant faire une tunique multicolore et en l’envoyant « espionner » ses frères. Ce traitement de faveur était bien dans la volonté de Yahuwah. L’élection de Joseph parmi ses frères, tout comme celle de Jacob face à Ésaü était voulue par Yahuwah et n’était absolument pas le fruit d’un sentiment humain. Ce ne fut pas Isaac et Rebeca qui décidèrent que Jacob serait le préféré de Yahuwah. Dans le cas de Joseph, il en va de même. Joseph est un personnage mis à part/sanctifié parmi les 12 fils de Jacob, un envoyé parmi les envoyés ayant un appel pastoral à remplir parmi ses frères.
Les pasteurs forment eux aussi un troupeau qui se dissipe et se disperse à l’occasion laissant ainsi les troupeaux qui leur sont assignés sans surveillance ni protection.
C’est ainsi que Yahuwah envoya son unique Fils afin de veiller sur son Peuple, pour qu’Il Lui rapporte des nouvelles sur leur comportement et en fin de compte, en vue de rassembler le troupeau spirituellement égaré. Yahushua HaMashiah était lui aussi détesté de la plupart de ses frères pour les mêmes raisons que Joseph, car il avait une relation plus profonde et plus intime avec le Père, un vêtement plus beau, un appel plus valeureux que celui des autres.
Jacob a bel et bien agi selon la volonté de Yahuwah en favorisant son fils Joseph et en l’envoyant vers ses frères dans un vêtement particulier. Cela était justement dans l’intérêt des frères ingrats, afin qu’ils ne se dispersent pas et qu’ils ne gâchent pas le patrimoine familial. C’est cette providence qu’ils refusèrent par le rejet de Joseph.
Les rêves de Joseph
Joseph fait deux rêves dont l’un va jusqu’à mettre son père en colère. L’un met en scène des gerbes et l’autre des astres. Les gerbes de ses frères se prosternent devant la sienne et le soleil, la lune et onze étoiles se prosternent directement devant Joseph.
L’accomplissement de ces prophéties semble d’ailleurs ne pas se faire attendre trop longtemps. En effet, la famine éclate assez rapidement et
les onze frères se vautrent aux pieds de Joseph habillé en prince d’Égypte.
Les gerbes des frères se sont bel et bien inclinées devant celle de Joseph.
Cependant, seul le premier rêve se réalise ici.
Jacob lui, ne se prosterne pas devant son fils et sa mère Rachel encore moins étant donné qu’elle est morte bien avant que ses rêves entrent en scène.
Comment se réalise donc ce deuxième songe, lorsque le soleil et la lune, c’est-à-dire son père et sa mère glorifient leur fils ?
La concrétisation de cette prophétie ne se fait pas dans le monde visible.
Il s’agit d’un événement qui s’accomplit en esprit
lorsque les âmes de Jacob, de Rachel et des onze frères rencontrent et reconnaissent en tant que Messie et Rédempteur, la personne de Yahushua HaMashiah de Nazareth et ce, au Royaume de Yahuwah.
Les onze étoiles quant à elles ne se limitent pas aux personnes des onze frères de Joseph, mais représente bien leur entière descendance, les fameux 144000 sauvés, l’intégralité du Peuple d’Israël qui a la promesse de reconnaître l’identité véritable de leur Messie et qui se prosterneront aux pieds de Yahushua HaMashiah le jour du Yom Kippur ultime qui arrive d’ici quelques années seulement.
Du point de vue humain, il est en effet scandaleux d’entendre un enfant tenir de tels propos sur ces parents, surtout dans le contexte moral et historique du Moyen-Orient de l’époque. Jacob s’en offusque lui-même, il garde néanmoins cette histoire dans sa mémoire, comme nous pouvons le lire, car présentant malgré toute la véracité des visions de son enfant prodige. C’est à ce stade du récit que nous pouvons comprendre la contradiction des propos de Yahushua tenus aux pharisiens
lorsqu’Il se disait être le fils de David et son Seigneur par la même occasion
Marc 12: 35-36
Le parallèle est identique. Tout comme Joseph fut la préfiguration du Messie, son appel était la représentation d’un tel Pouvoir que même ses parents doivent s’incliner devant celui-ci. De façon similaire, bien qu’étant physiquement parlant le descendant du Roi David selon son arbre généalogique, car sa mère Myriam était aussi la descendante de David tout comme son père adoptif Joseph, en Esprit, Il est également le Messie qui règne sur tous et sur toutes choses, ainsi sur ses propres parents et le roi David lui-même.
Nombres de personnages bibliques sont préfigurateurs de Yahushua HaMashiah, comme Moïse. Cependant, peu font preuve d’autant de pureté et d’innocence que Joseph. Il était celui qui incarnait le mieux la sainteté du Plus Saint. Joseph était l’un des personnage biblique chez qui le côté humain était le moins présent. Aucune trace d’insoumission ou d’erreur humaine dans son cas.
Il préfigura en effet ce Yahushua HaMashiah de Nazareth qui comme lui fut rejeté par ses frères de sang et vendu non pas pour 20, mais pour 30 pièces d’argent par l’un d’entre-eux et aux pieds duquel se prosternent en permanence l’esprit de Jacob et celui de Rachel.
De juif à égyptien, d’égyptien à juif
Joseph est né, comme qui dirait aujourd’hui, juif, mais pour formuler plus précisément, il est né israélite. (Le terme de juif provenant des descendants de Juda chassés d’Israël lors de la destruction du second Temple en 70 de notre ère).
À cause du péché de ses frères, il a cependant été forcé d’endosser une identité différente pour un certain temps.
Joseph fut un don de Yahuwah à sa famille et à ses frères en particulier afin que par sa vision, sa fidélité et sa vertu, il puisse veiller sur eux et les servir.
Eux par contre, ont refusé cette providence. Pour cette raison, Yahuwah a confié son Serviteur à une puissance étrangère pour un certain temps. Les égyptiens ont vu et ont accepté la suprématie de Joseph a tel point, qu’ils l’ont pratiquement élevé au rang de pharaon. L’Égypte en a voulu et se l’est offert pour 20 sicles afin de l’utiliser et de l’exploiter à ses propres fins. Bien que par intérêt personnels ou plutôt communautaires, les égyptiens l’aimaient et le respectaient. À tel point que le souverain païen suprême le désigna comme son bras droit.
Suite au rejet de Yahushua HaMashiah, le même processus s’est enclenché. Le personnage de Yahushua a été racheté par un empire spirituel où Il reçut une place privilégiée aux côtés ou plutôt un cran en dessous du pharaon. Dans cet empire plus puissant que jamais, son nom est invoqué avec amour et respect parmi beaucoup d’autres divinités étrangères. Nous savons bien qui sont ces pharaons et quel est cet empire. Du démon de la fausse vierge Marie en passant pas la horde de « saints » et autres institutions humaines nommées églises, nous arrivons en somme à la personne du Pape et autres autorités « pastorales » qui, le nom du Messie à la bouche, s’arroge le droit de gouverner sur des milliards d’êtres humains.
Comme Joseph, un autre habit, un autre visage et même une autre identité lui a été octroyé et modifiant son nom et en l’appelant iesus. Ne soyons pas dupes, car il ne s’agit pas ici simplement que de l’église catholique, bien que cette dernière en soit le chef d’orchestre. Nous parlons ici d’un mouvement plus vaste qui va au-delà des frontières de Rome et qui englobe tous les courants spirituels, même nombre de chrétiens « ultra-reformés ». Les icônes, les statues et autres manifestations souvent charismatiques du dieu barbu au visage pale sont autant de falsifications de la véritable personne du Messie. (comme par ex. les divers acteurs incarnant notre Sauveur, particulièrement les films allant au-delà de l’Évangile en une sorte de Midrash chrétien tel la série Chosen par exemple). L’œcuménisme est incontestablement aujourd’hui le plus grand obstacle à la reconnaissance de l’essence de la personne du Messie, surtout du point de vue des juifs.
Bref, nous voyons en Joseph un juif devenu autorité suprême égyptienne.
C’est par le biais de Joseph que le Peuple est entré en Égypte.
Ce sera plus tard par la personne de Moïse qu’il en sortira.
Joseph est né israélite et devint pratiquement pharaon, Moïse quant à lui commencera sa vie comme presque pharaon pour finalement redevenir israélite.
Une histoire semblable s’est déroulée il y a à peu près 2000 ans. Lorsque Yahushua fut vendu à l’Égypte de l’époque, à Rome qui l’utilisa en grande partie à des fins étrangères à la volonté du Yahuwah qu’Il incarnait. Mais Elohim intervient dans la vie de chacun et envoie son Esprit Saint afin de proposer l’original et lever le voile sur la fraude. Il est dans la volonté de Yahuwah que le culte des idoles se transforme en véritable Rédemption et Délivrance. Que lorsque ceux qui inconsciemment se tournent vers les falsifications de notre Sauveur, puisse reconnaître qui Il est réellement.
Yahuwah veut que tous passent du culte des crucifix au règne de l’Esprit du Messie.
En revanche, la robe pourpre qu’Il portait avant sa mort lui fut donnée par les soldats romains. Son vêtement coloré à Lui est blanc comme neige.
Les juifs d’aujourd’hui connaissent Yahushua et le voient habillé d’un vêtement romain en tant que souverain d’un empire païen.
Pour eux, Il demeure un étranger éveillant en eux la frayeur dès lors qu’ils sont persécutés en son nom depuis deux millénaires. La famine commence néanmoins à tourner de plus en plus leurs regards dans sa direction.La voix de Jacob, celle du Père leur annonce déjà qu’ils doivent partir à sa rencontre afin de ne pas mourir de faim. Qu’ils aillent voir cet « égyptien » que le pouvoir païen a mis à sa tête, car c’est en effet chez Lui que se trouve le grain de la vie. Cette nourriture est maintenant consommée uniquement par les sujets égyptiens, mélangée avec du sang, du porc et d’autres aliments impurs, mais si vous Juifs revenez enfin à Lui, vous pourrez à nouveau en faire de la nourriture casher, afin que les Égyptiens puissent également se purifier de leurs esprits mélangés.
Sa parole contenue dans le Nouveau Testament annonce l’accomplissement de toutes les prophéties et promesses faites dans la Tanakh (Ancien Testament) et desquelles le Peuple Élu a faim et soif depuis des milliers d’années.
Jacob n’a pas envoyé ses fils en Égypte pour qu’ils deviennent des égyptiens, mais bien pour qu’ils restent en vie et puissent revenir guéris et reprendre leur place au sein de leur peuple dans leur propre identité. Finalement, lorsqu’en toute humilité, ils finissent par s’incliner devant Joseph, celui-ci se dévoile à eux et cet à ce moment que Joseph redevient israélite, le Yossef qu’il a toujours été.
Jacob quitte les terres de Laban après 20 années de traivail, avec sa famille et son bétail puis envoie des messagers vers son frère Ésaü afin de lui annoncer qu’il possède beaucoup de richesses. La nouvelle revient informant Jacob que son frère arrive vers lui escorté par 400 soldats armés jusqu’aux dents. Ils ne se sont plus vus depuis 20 ans. Autant d’années n’ont pas suffi à apaiser la colère d’Ésaü. Jacob prend naturellement peur et divise les siens en deux groupes afin d’en préserver un au cas où l’autre serait pris d’assaut par les troupes d’Ésaü. Il se tourne ensuite vers Yahuwah en prière.
Nous voyons donc un homme en péril à qui vient une « bonne idée » qu’il réalise sur-le-champ et puis, il implore l’aide d’Elohim
Tous les problèmes auxquels j’ai dû faire face jusqu’à présent dans ma vie, exceptés ceux qui m’ont été donnés par Yahuwah en tant qu’épreuves, provenaient de ce genre de processus inversé. La majorité de mes ennuis sont conséquences du fait que j’ai d’abord une bonne idée à moi, que j’exécute sur le champs, avant de finalement me tourner vers Celui auquel j’aurais du d’emblée demander de l’aide. Nous nous imaginons souvent être assez croyants, assez purs et fidèles au Messie pour pouvoir juger sur le coup et prendre des décisions instantanées basées sur notre sagesse supposée. C’est là que les problèmes surgissent. Assez bruyamment d’ailleurs pour nous ouvrir les yeux sur notre erreur et nous rendre compte Qui est l’unique solution à tous nos maux.
Après avoir réveillé le fauve, Jacob élabore encore une stratégie. Il souhaite se racheter littéralement auprès de son frère. Il tente d’établir une paix durable, à l’amiable et de gagner sa sympathie a défaut de pourvoir gagner son amour. Il propose à Ésaü une partie de la richesse reçue de Yahuwah en signe de sa soumission à l’autorité de son frère.
Comme nous pouvons le lire, pour une raison inconnue, Ésaü fond en larmes à la vue de son frère et de sa famille. Il semblerait que Yahuwah ait accompli en lui aux préalables ce qu’il avait accompli en Laban dans la parashat de la semaine dernière, lorsqu’il lui donna l’ordre de ne pas nuire à Jàcob, son serviteur.
L’ennemi ne se résigne cependant pas aussi facilement. Il propose d’abord à Jacob de s’allier à lui avec tout ce qu’il possède. Jacob refuse. Ésaü tente alors de le convaincre d’accepter que quelques-uns de ses hommes escorte Jacob et sa maison sur leur chemin. Jacob refuse de manière subtile également. Nous voyons ici à quel point l’ennemi refuse de lâcher prise et se débat jusqu’au bout afin de garder un certain contrôle, une certaine visibilité sur la vie de celui qui avance sur le sentier de Elohim.
Ésaü a finalement accepté de n’avoir reçu que la bénédiction secondaire de son père.
Voyant la situation de Jacob, les années de servitude passées chez son beau-père, Ésaü fini lui-même par admettre qu’il n’a que faire d’une bénédiction qui a pour résultat un calvaire tel celui de son frère. Ésaü n’a certainement pas travaillé aussi dur que Jacob afin d’acquérir sa fortune. Nous pouvons imaginer la façon dont un chasseur comme lui a bien pu s’enrichir. Ésaü est un homme du monde et en tant que tel, ce n’est que dans ce monde qu’il se sent bien et véritablement dans son élément. Là, où il peut chasser le gibier, piller et marauder à gauche à droite, afin de jouir instantanément de ses biens.
Il ne comprend et ne pourrait comprendre la teneur de la bénédiction de Jacob. Celle-ci ne se base pas sur les plaisirs terrestres et le succès rapide. Il n’est même pas garanti que la bénédiction s’accomplissent durant la vie de celui qui la reçoit.
Les véritables bénédictions de Yahuwah sont à long terme et concernent plusieurs, de nombreuses générations. La bénédiction de Jacob vaut pour tout un peuple et pour l’éternité. La plus grande bénédiction pour un croyant et de savoir que ce sont ses enfants, sa descendance qui profitera des fruits de sa dévotion. En transmettant le patrimoine spirituel de génération en génération, la bénédiction ne cesse de s’accroître. La bonne bénédiction pour un homme du monde comme dans le cas d’Ésaü est bien celle qui porte ses fruits tout de suite et qui servent le bien-être de sa propre personne sans vraiment se soucier de l’avenir de ses enfants ni souvent même du sien d’ailleurs.
Pour beaucoup, les enfants ne sont importants que tant qu’ils ne contribuent qu’à rehausser la notoriété des parents aux yeux du monde. La plupart du temps, l’enfant ne compte que tant que les parents peuvent s’en vanter devant les autres pour sa beauté, sa taille, sa force, son intelligence ou ses aptitudes pour certaines choses de la vie courante.
Cependant, pour nous, la véritable bénédiction est lorsque nous voyons les fruits de notre travail chez nos descendants. Lorsque, par notre ministère et notre exemple, nos propres enfants une fois adultes, restent sous la domination de l’Éternel et de son Messie, perpétuent le patrimoine spirituel hérité de nous et qu’ils vont ensuite aller transmetre à leur tour à leurs propres enfants pour que les fruits nourrissent notre descendance juqu’à mille générations.
Fuyant la colère de son frère, Jacob se retrouve au beau milieu du désert et se couche pour se reposer. Il prend une pierre parmi les pierres de l’endroit, l’utilise comme coussin, s’endort et fait un songe. Il voit une échelle dont le sommet touche le ciel et par laquelle des anges montent et descendent. Jacob était dans l’embarras, il fuyait et avait très certainement la peur au ventre. Son seul confort dans ce désert aride et froid fut une pierre en guise de coussin, symbole de la dureté de son épreuve. Aucune tente, aucune couette bien chaude, aucun oreiller bien mou, juste une pierre sous la nuque pour accompagner son sommeil. Il est bien souligné dans le texte hébreu original qu’il s’agit d’une pierre parmi les pierres de l’endroit.
Lorsque nous avançons sur notre sentier de disciples, les problèmes et questions du passé et du futur n’ont pas d’importance. Qu’y a-t-il là d’où nous sommes partis, que va-t-il se passer dans l’avenir sont des questions qui font obstacle à notre devoir présent. Durant nos ministères, la seule question qui importe est de savoir quels sont les péchés locaux du moment et comment les résoudre. Nos prières montant vers Yahuwah comme des messagers sur une échelle céleste sont porteuses de la solution puisque les anges s’envolent, mais redescendent de même. La quintessence de la prière est ici décrite. L’origine de la prière du soir chez les juifs est justement cette communication entre Jacob et l’Éternel. Jacob parlait à Yahuwah et Yahuwah lui répondait en lui renvoyant les messagers.
Jacob reçut donc les réponses à ses questions, les solutions à ses problèmes, du réconfort à sa tristesse et la guérison à sa douleur.
Elohim lui promet assistance et protection. Jacob construit alors un autel où il versa une huile pour sceller son alliance avec l’Éternel.
Jacob, son épreuve
Suite à sa rencontre avec Yahuwah, Jacob se retrouve malgré tout dans la servitude. Ou plus précisément, il se retrouve sous le joug d’une autorité étrangère. Là, d’autres lois sont de vigueur. Dans le monde, il y existe deux types de lois distinctes. La première, celle qui ne se heurte pas nécessairement aux lois de Yahuwah et qui se base sur la logique et le rationalisme et qui sont le plus souvent tout à fait légitimes, même du point de vue divin. Laban déclare, qu’il n’est pas coutume de marier la cadette avant l’ainée. Une telle instruction est en effet une assurance et une protection pour la jeune fille contre le délaissement et la solitude. Venant d’un père, il s’agit là d’une directive des plus sages afin de protéger son enfant. L’autre type de loi, se base par contre sur l’égoïsme et le mépris de son prochain. Lorsque Laban occulte consciemment ce petit détail, sachant que Jacob sera motivé à travailler dur pour lui afin de se procurer la femme de ses rêves, il ne fait rien d’autre que de tromper son neveu afin d’en tirer un maximum de profit à la manière d’un escroc. Jacob a ainsi servi durant deux fois sept années un homme qui était un proche, le frère de sa mère Rebecca. La personne de Laban est tout aussi exceptionnelle que celle de Rebecca. Sauf que contrairement à sa sœur, Laban se distingue par sa médiocrité et son hypocrisie.
Les pôles opposés se manifestent ici également comme dans beaucoup d’autres récits de la Bible.
(Caïn et Abel/Seth, Esaü et Jacob, Saül et Jonatan, …)
Nous ne pouvons connaître la raison pour laquelle Yahuwah laisse Jacob vivre une telle épreuve. Pourquoi doit-il travailler si dur 14 années durant avec un excédent de six années en vue de se procurer le bétail. Pourquoi doit-il de surcroît avoir lui aussi recours à la “tromperie” afin de se procurer ce qui lui était dû, lors de la manipulation des naissances des chèvres et des brebis rayées et à tâches. Je n’ai pas l’intention de deviner, cependant le séjour de Jacob était manifestement une épreuve, une préparation et un fourneau qui a contribué à la purification de l’âme de Jacob qui, comme la plupart d’entre nous, avait une force de caractère qui ne fais pas toujours bon ménage avec la Volonté Suprême.
Je fais moi-même souvent l’expérience de me retrouver de temps à autres dans des situations difficiles par la volonté de Yahuwah où je dois travailler dur tout en devant constamment subir des injustices flagrantes. Laban est toujours là, présent partout autour de nous et n’attend que de mettre le grappin sur notre personne. Son esprit intéressé est toujours présent, pas toujours de manière aussi consciente que dans le cas du vrai Laban, mais dans sa façon de penser, par son humanisme ou par n’importe quelle autre loi humaine qui régit la personne. Beaucoup commettent de grandes injustices et Yahuwah laisse la voie libre à de tels péchés. Souvent, je me pose moi aussi la question à “N’est-ce pas par ta volonté que je suis là où je me trouve? N’est-ce pas toi qui a voulu que je travaille ici? Pourquoi dois-je malgré tout subir de telles situations? C’est dans ces moments-là qu’arrivent les réponses. Il vaut mieux rester en silence et ne pas lutter vainement. En voulant nous défendre humainement nous nous heurtons aux puissances qui règlent ce monde et celles- ci sont immensément plus puissantes que notre pauvre personne.
Nous devons non seulement subir la gêne causée par le mal présent autour de nous, mais toute la malédiction en découlant nous touche également de plein fouet. Nous sortons de la protection divine et nous aventurons sur le terrain de l’ennemi où ce dernier a absolument tous les droits et les armes pour se défendre. Car en effet, l’homme pécheur ne tolère guère que le nouveau venu lui fasse la morale et qu’il lui dise comment les choses devraient fonctionner dans son petit monde. Il vaut mieux subir en silence pendant un temps et nous tourner directement vers Yahuwah en prière. Mieux vaut envoyer nos messagers vers le Seigneur afin que les réponses viennent. Yahuwah seul est habilité à mettre de l’ordre dans nos vies et autour de nous. Il enverra son Armée quand bon lui semblera tout comme Jacob en fit l’expérience après avoir quitté la maison de Laban. Yahuwah seul à le droit de régler nos comptes et restaurer les choses et les situations qui nous entourent selon Sa volonté et non la nôtre. C’est alors que nous pouvons souvent nous rendre compte que si nous devons subir des désagréments, cela nous arrive, car certaines choses ne sont pas tout à fait en règles en nous. Nous avons souvent cet orgueil du croyant fidèle en nous qui s’imagine tout mieux savoir que ces pauvres incrédules. Cela est très souvent faux. C’est fréquemment en raison de ces péchés encore présents en nous que nous avons besoin d’un petit “purgatoire” afin de pouvoir continuer notre chemin purifiés.
Jacob, sa fortune
C’est une fois de plus en songe que Yahuwah conseil à Jacob de se procurer son bétail en gérant astucieusement les naissances au sein des troupeaux de Laban. À travers l’histoire des brebis et des chèvres rayées et tachetées.
Ici non plus il ne s’agit pas d’imposture, car c’est le Tout Puissant Lui-même qui intervient
dans l’injustice subie par Jacob depuis toutes ces années.
Laban explose de colère à la vue du succès de Jacob avec son bétail. Yahuwah intervient à nouveau et ordonne à Laban de ne faire ni de bien ni de mal à Jacob. Yahuwah parle à un homme qui ne lui appartient pas, qui est sous le joug d’un pouvoir spirituel étranger et avec qui il n’a guère d’alliance.
Il est surprenant de lire que Laban ne peut non seulement pas faire de tort à Jacob, mais qu’aucune bonne action ne lui est pas permise non plus. Qu’y aurait-il de mal à faire le bien ?
En effet, le “bien” du monde est parfois bien pire que le mal à proprement parler. La plus grande épine dans le pied de Jacob aurait justement été d’avoir une dette envers Laban, de devoir être reconnaissant envers une fripouille comme son beau-père pour lui avoir donné une aide quelconque. L’une des plus grande clémence de Yahuwah est justement de nous libérer de toute redevance envers l’ennemi et l’homme en général. Ce fut de manière similaire que son grand-père Abraham se sépara du roi de Sodome après lui être venu en aide dans sa lutte contre des rois ennemis. Ce dernier voulut honorer le soutien d’Abraham, mais ce dernier refusa catégoriquement pour qu’aucun humain ne puisse dire qu’Abraham lui doit sa fortune et non à Elohim. (ici Abraham le fit d’ailleurs sans aucune demande concrète de la part de l’Éternel, mais par sa sagesse innée).
Il nous est aussi parfois très tentant d’accepter des dommages et intérêts suite à une longue période de servitude. Nous estimons souvent que dédommagement nous est dû, car ayant souffert injustement des années durant. Il est bon de savoir dans ces cas-là que le véritable dédommagement ne peut provenir que du Seigneur. Il se peut que cette compensation vienne des hommes dans une certaine mesure comme dans le cas du bétail de Jacob, en revanche Yahuwah fait en sorte que ce bien ne provienne pas directement de la fortune concrète de l’homme. Le bien ressort toujours purifié de toute attente et emprise de l’être humain. Les brebis et les chèvres obtenues par Jacob n’ont absolument pas affecté le capital de Laban dès lors qu’il n’aurait pas investit son bien comme Jacob l’a fait. Jacob a tout simplement fait fructifier un capital qui n’en a pas été lésé et qui a été restitué en intégralité à son propriétaire. Laban n’a donc ainsi subi aucun tort de la part de Jacob et les animaux ont bien été gardés comme convenu.
Je trouve ahurissant qu’il faille encore réhabiliter la mémoire de Jacob aux yeux de pratiquement tout le monde.
Le récit est pourtant si clair que j’ai du mal à croire que des millions de chrétiens et de juifs ait aveuglément adoptés la pensée et la rhétorique d’Esaü, selon laquelle toutes les misères de Jacob ne sont que la conséquence des péchés de ce dernier. En lisant le récit, nous pouvons être les témoins de la façon dont les ragots naissent et se répandent afin de salir l’image d’un innocent.
Jacob a toujours été quelqu’un d’honnête et de bonne volonté.
Il avait cependant une faute très grave, et plus que quiconque dans la Bible, Jacob avait un fort penchant à toujours vouloir tout résoudre soi-même, selon ses propres dessins. Ce fut cet entêtement qui lui vaudra bien des vicissitudes.
Jacob: sa fausse alliance
Jacob commet la même erreur que son père et son grand-père. Lorsque tout est terminé, lorsqu’ils sont à la limite de la délivrance, l’ennemi tente un ultime assaut. Sachant qu’il ne peut nous retenir sous son pouvoir, l’ennemi lance toujours une dernière offensive afin de commettre un maximum de torts avant de se résigner à perdre. Il attaque le côté humain de la personne et joue sur la peur. Il propose de signer un traité de non-agression du territoire où il se trouve en assurant au vainqueur qu’il ne tentera plus aucune offensive contre lui. En outre, il te laisse partir, mais en se faisant accepter comme ton allié, comme ton égal. C’est ce qui s’est produit entre Abraham et Abiméleq, entre Isaac et Abiméleq et cette fois entre Jacob et Laban.
Mais si nous considérons l’ennemi comme notre allié, ne nous faisons-nous pas notre propre ennemi?
Je tolère et légitime le péché que je devrai peut-être un jour combattre par la volonté de Yahuwah, car il en est de mon appel ? Si je lui promets de ne pas prendre son territoire d’assault, que se passera- t-il, s’il prend possession entre-temps du territoire que Yahuwah aurait voulu me donner ?
Une fois de plus une fausse alliance faisant obstacle à l’Alliance avec Yahuwah a été passée entre un patriarche et l’ennemi. Après vingt années de dur labeur passé au service de son beau-père, lorsque ce dernier ne s’est pas simplement contenté d’exploiter son neveu, mais en outre s’octroie le droit de propriété sur tout ce que Jacob possède à savoir ses femmes et ses enfants, nous pouvons comprendre la fatigue et la lassitude de Jacob face à une telle arrogance. De plus, la mémoire de son frère Esaü le traquant en criant vengeance devait aussi constamment hanter les pensées de notre aïeul, surtout qu’il savait que la rencontre était proche. Il en eut assez de lutter et s’est résigné à signer un pacte qu’il n’aurait pas dû. Il n’a pas eu la force de dire non, comme bien fréquemment, nous n’en avons pas nous même.
Nous avons souvent honte de faire valoir nos droits et avons pitié de nos détracteurs. Cette fois aussi, Yahuwah est indulgent et envoie ses soldats derrière Jacob afin d’annuler ce contrat illicite et laisser la voie libre en Esprit à Jacob afin qu’il puisse remplir son appel sans avoir les mains attachées à quiconque ou à un passé quelconque.
Durant la période séparant notre conversion et notre naissance à nouveau, nous commettons nous aussi fréquemment ce type d’erreur. De fausses alliances nous empêcheraient de poursuivre notre chemin si le Seigneur ne nous faisait la grâce de briser ces liens qui nous rattachent à notre passé. Yahuwah ne tient cependant pas compte du temps de l’ignorance et nous avons la possibilité d’implorer sa clémence pour nos faux pas et nos mauvaises décisions afin que tout soit annulé, anéanti, qu’ils ne soient plus de vigueur. Ainsi pouvons-nous avancer vers notre destinée en toute liberté. Ici Jacob n’était pas encore devenu Israël.
Les deux visages de Rachel
Rachel était belle de taille et de figure. En revanche, lors de la première apparition de Rebecca, la notion de beauté me semble complètement différente que dans le cas présent. Rebecca fut découverte par un vieux serviteur d’Abraham. Un homme qui, de par son âge, ne devait plus vraiment avoir d’interêt quelconque dans la beauté des femmes. Il ne regardait pas le sexe opposé comme la plupart des hommes de son époque ou de la notre, mais bien d’un œil beaucoup plus sobre et sage. Jacob quant à lui était un jeune homme au sommet de sa virilité au moment de la rencontre avec Rachel et avait ainsi d’autres valeurs. Le serviteur d’Abraham parle malgré tout de beauté dans le cas de Rebecca. Bien entendu, le désintérêt et la vieillesse n’excluent pas le sens de la beauté et du raffinement bien au contraire. Cependant la beauté décrite par Eliézer était d’un tout autre ordre. Je me rends compte moi-même en vieillissant à quel point mes goûts changent et s’affinent au cours des années et au fur et à mesure que je me sanctifie. La beauté passe du superficiel vers des couches de plus en plus profondes le l’être humain.
Rebecca était sans aucun doute une très jolie jeune fille au sens physique également, malgré tout sa beauté à elle émanait surtout de l’intérieur.
Chez Rachel, aucune trace d’un tel type de beauté.
Nous lisons qu’elle était belle taille et belle de figure point. Un beau visage et un beau corps. Les termes utilisés pour définir la beauté des deux femmes dans le texte hébreu original différent également.
Rebecca y est définie par le terme טובה – tova (bien, ayant de la bonté) quant à Rachel, elle y est décrite comme יפה – yafa (belle au sens physique).
La rencontre avec les deux femmes se fit autour à un puit dans les deux cas. Rebecca se chargea d’abreuver non seulement les hommes, mais aussi leurs animaux, alors que Rachel dissimule sous sa robe, les idoles de son père qu’elle compte emporter avec elle bien après son mariage avec Jacob. Ce-dernier maudit la personne ayant commis un tel crime sans savoir qu’il s’agit de sa bien-aimée. La malédiction ne tardera pas à rattraper Rachel au moment où Benjamin verra le jour. Elle meurt en cours de route et sera enterrée seule sur le chemin alors qu’ils ne se trouvaient qu’à quelques heures de route de la grotte de Makpéla où gisent les restes de tous les grand patriarches et matriarches à l’exception de Rachel. Même Léa y sera enterrée plus tard. Bien qu’ayant été sa femme préférée, Jacob décidera de ne pas enterrer Rachel dans la caveau familial.
Rachel a commis une erreur. Elle n’a pas regardé de l’avant, mais en arrière à la manière de la femme de Lot. Rachel ne s’est pas purifiée de son passé païen et cela lui a coûté la vie physique. Elle aurait dû se rattacher exclusivement à l’Elohim de son mari, mais tel ne fut pas le cas. Elle aura malgré tout rempli son appel, car ayant mis au monde Benjamin et Joseph. Elle n’aura cependant pas été autorisée à voir ses fils remplir les leurs.
Nous savons également par le rêve ultérieur de Joseph que Rachel, apparaissant symboliquement au travers de l’image de la lune, se prosterna devant Joseph, ou plus précisément devant celui dont Joseph était la préfiguration, c’est-à-dire Yahushua HaMashiah. Joseph nous a révélé que dans le monde spirituel, Rachel a finalement abandonné ses idoles et s’est prosternée devant le seul et unique Roi, atteignant ainsi le but.Il est néanmoins dangereux de surestimer une personne qui, durant sa vie terrestre, n’était pas vraiment un exemple à suivre.
Encore une fausse image de quelqu’un qu’il faudrait remettre à sa juste place. Contrairement à Jacob, qui a été souillé et dégradé, l’image que l’on a de Rachel est bien trop surestimée. Pourquoi ?Parce que ce sont les hommes qui écrivent l’histoire et que ces derniers perdent leur moyens à la vue de la beauté féminine. Qu’attendre de toute façon de ces hommes juifs contemporains qui ne sont que les « dignes » descendants de notre ancêtre Jacob qui fut le premier à perdre la boule dès la première apparition de Rachel.
Un grand nombre de Juifs visitent chaque jour le tombeau de Rachel. Des milliers de leurs filles portent son nom, tandis que la plupart n’ont rien à voir avec elle, à moins que quelqu’un ne descende de Benjamin ou d’Ephraïm/Manassé. Cependant, à l’heure actuelle, pratiquement aucun Juif ne peut affirmer cela avec une totale certitude.
Ainsi, d’une manière ou d’une autre, nous devrions nous occuper un peu plus de notre véritable ancêtre, Léa par exemple.
Ce nom, en revanche, est beaucoup moins attribué à leurs filles de nos jours…
Comme dans le cas de Marie (Mirjam) dans certaines églises chrétiennes, il vaudrait la peine de retirer de leur piédestal toutes les personnes surestimées et de les remettre à leur place avec le respect qui leur est dû, afin de détruire tous les faux cultes humains construits au cours des siècles autour de leur personne.